De nouveaux journaux disparaissent des étals
Faute de rente publicitaire, le quotidien francophone La Cité est sur le point de déposer son bilan, mettant ainsi au chômage des dizaines de travailleurs et de journalistes, avons-nous appris de sources proches de cette rédaction. D’ailleurs, ses journalistes et autres correspondants sont restés sans salaires depuis deux mois. Plusieurs titres ont déjà cessé de paraître depuis quelques mois pour des raisons financières, aggravées parfois par une mauvaise gestion qui se traduit généralement par une accumulation de dettes auprès des sociétés d’imprimerie ou de distribution, et qui est décriée par les collectifs de journalistes.
Les derniers à en payer le prix : les deux quotidiens édités à Oran, La Voix de l’Oranie et Sawt El-Gharb. Les journalistes de ces deux titres ont publiquement exprimé leur mécontentement suite à la décision prise, en mai dernier, par les sociétés éditrices de fermer ces deux journaux sans chercher de solution alternative.
Non épargnés par la crise, les journaux les mieux lotis n’hésitent pas à ouvrir leur capital aux opérateurs économiques privés pour échapper au spectre de la faillite qui menace aujourd’hui l’ensemble des médias privés. Le psychodrame vécu le mois dernier par le groupe El-Khabar, qui édite le quotidien éponyme, est illustratif de cette situation de détresse à laquelle fait face la presse en Algérie, au moment où le gouvernement dit mener un programme de réforme susceptible de sortir le monde des médias de son impasse.
R. Mahmoudi
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