Benkhalfa défend les rapports de la Banque mondiale
L’ex-ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa défend la qualité des rapports de la Banque mondiale sur l’Algérie. En sa qualité d’analyste financier, Benkhalfa assure, dans une analyse fournie au quotidien arabophone Echourouk, qu’il n’y a aucune contradiction entre les chiffres donnés par la Banque d’Algérie et ceux de la Banque mondiale.
Il souligne que les experts de la Banque mondiale puisent leurs données sur l’Algérie de la Banque centrale algérienne. Les divergences qui existent, d’après lui, entre l’Algérie et les institutions internationales comme la Banque mondiale et The Downing Business se rapportent aux solutions qu’il faudra apporter à la crise économique que vit l’Algérie à cause de l’effondrement du marché pétrolier depuis maintenant plus de deux ans. «La Banque mondiale donne des solutions structurelles alors que les responsables algériens apportent des solutions conjoncturelles en tenant compte de l’aspect social», précise Benkhalfa, selon lequel l’institution de Bretton Woods réclame, entre autres, la suppression des subventions, du commerce informel et de la règle 49/51 pour les investisseurs étrangers.
Ainsi donc, la Banque mondiale sanctionne quelque part l’Algérie à cause de sa politique trop coûteuse des subventions. Pour l’ex-ministre des Finances, le maintien des subventions, notamment du gaz, de l’électricité, du carburant et de l’eau pousse, ainsi la Banque mondiale et d’autres institutions à classer l’Algérie au bas du tableau. Il assure que les élaborateurs des rapports de Downing Business lui ont affirmé qu’ils reconnaissent les compétences des cadres algériens en matière économique. Ils lui ont assuré que l’Algérie, en raison de ses capacités humaines et matérielles et même naturelles, mériterait une meilleure place sur la scène mondiale.
C’est l’absence de solutions durables qui fait que leurs rapports soient négatifs sur l’Algérie, estime Benkhalfa. «Ils nous disent toujours aidez-nous à ce que vous soyez en haut des classements», enchaîne l’ex-ministre des Finances pour lequel malgré toutes les critiques de la Banque mondiale, ses rapports périodiques sur l’Algérie restent souvent objectifs. «Ses experts travaillent sur des données fiables et vérifiées. Cela même si ses rapports sont parfois incomplets.»
Abderrahmane Benkhalfa considère ainsi que l’accès à l’information est déterminant dans l’élaboration d’un rapport sur un pays ou sur un domaine particulier dans un pays.
Hani Abdi
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