Sellal aux islamistes : «Arrêtez de faire de l’école un fonds de commerce !»
L’école n’est pas le lieu de la «surenchère» et de la «manœuvre» politique, a affirmé à Saïda partir de Saïda où il a effectué une visite de travail, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, soulignant que les constantes de la Nation constitueront «les fondements de notre école», rapporte l’APS. «Nous voulons une école solidement ancrée dans l’islam, l’arabité et l’amazighité et résolument tournée vers la modernité et la qualité», a-t-il ajouté. «L’Algérie a libéré par sa Constitution, a-t-il soutenu, «les questions de langue, de religion et d’identité, du marécage politicien pour les élever à la sphère académique et scientifique où elles sont abordées objectivement par des spécialistes pour le bien du pays et l’unité du peuple».
Pour le Premier ministre, les problèmes de l’école «sont dans la modernisation de l’action pédagogique, le niveau et la déperdition scolaire, le désintérêt pour la formation professionnelle, la triche, la violence, le manque de recherche et la prise en charge des préoccupations du personnel». Abdelmalek Sellal a, par ailleurs, indiqué que «l’école ne doit pas être un lieu de lutte idéologique», rappelant que l’année dernière, il y avait eu «un grand chahut sur la langue d’enseignement et cette année sur les sciences islamiques», ajoutant que «les sciences islamiques seront inclues dans l’examen du baccalauréat» et appelant à en finir «avec le débat sur la langue arabe, car c’est la langue d’enseignement et l’islam est la religion de l’Etat». «Pourquoi alors politiser les choses pour en faire un fonds de commerce ?», s’est-il interrogé, tout en appelant «à mettre fin au vacarme politicien pour l’instauration d’un vrai débat constructif».
«Mon souhait est qu’il n’y est plus de débat byzantin sur l’école algérienne», a-t-il dit, en s’adressant indirectement à certains partis, personnalités et médias islamistes qui mènent une campagne enragée contre l’actuelle ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, qui s’évertue, contre vents et marées, à sauver l’école algérienne sinistrée du naufrage.
Lina S./Agence
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