Le MSP appelle à constituer un «front national» pour faire pression sur Benghebrit
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) exhorte l’ensemble de la classe politique et des forces sociales à constituer un «front national uni» pour parer à «toute velléité de porter atteinte à l’identité nationale et à l’Ecole algérienne» et empêcher, ainsi, l’aboutissement d’un projet «susceptible d’hypothéquer l’avenir des générations». Dans une tribune signée par son secrétaire national à la communication, Abdallah Benadjmia, et diffusée sur le site officiel du MSP, ce parti islamiste intensifie ses attaques contre la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, et cherche, à la veille de la rentrée scolaire, à fédérer autour de lui toutes les voix hostiles aux réformes annoncées par la ministre.
De prime abord, l’auteur du texte appelle les syndicats des enseignants à surmonter leurs divergences pour «exercer des pressions» sur la tutelle, les incitant tacitement à réfléchir sur l’éventualité d’un mouvement de grève susceptible de déstabiliser la ministre. Un appel qui va dans le prolongement de la guerre qui lui a été déclarée pendant le scandale des épreuves du baccalauréat de juin dernier, le but avoué étant de faire capoter les réformes et de pousser Mme Benghebrit à la sortie. Le membre de la direction du MSP appelle également les partis politiques et les organisations de la société civile à ouvrir un «débat général» sur l’Ecole algérienne et «les réformes suspectes» annoncées par la ministre de l’Education. Il souhaite qu’au terme de ce débat des solutions alternatives, «conçues par des pédagogues soucieux de l’avenir des générations et du pays», seraient présentées.
Enfin, il incite les médias à jouer un rôle plus actif dans cette «bataille» qui, selon les termes de l’auteur, «ne doit pas connaître de trêve». Pour lui, le tapage médiatique auquel on assiste depuis quelques mois autour des réformes du système éducatif est en deçà des attentes.
R. Mahmoudi
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