Abdelmalek Sellal exclut toute hausse des impôts
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a, pour sa deuxième sortie médiatique en moins d’une semaine, tenté de rassurer les Algériens sur la stabilité du pays à tout point de vue. En marge de la session d’ouverture de l’Assemblée populaire nationale (APN), Abdelmalek Sellal a usé de mots rassurants pour éloigner le spectre d’une crise socio-économique qui se profile à l’horizon.
Le Premier ministre a commencé par affirmer que le projet de loi de finances (LF) 2017 ne touchera pas aux acquis sociaux. Pour lui, ce projet de loi de finances, qui sera bientôt soumis au Parlement, «vise à mettre en œuvre la première année du nouveau modèle politique et économique. Un modèle par lequel le gouvernement cherche à consolider l’économie nationale et l’investissement, notamment national, et à renforcer la production industrielle et agricole». Le Premier ministre parle ainsi de généralités sans aborder les détails des mesures à entreprendre.
Mais selon des échos qui nous parviennent, ce nouveau modèle économique est loin de constituer un véritable substitut à l’économie rentière et entièrement dépendante des hydrocarbures. Sellal exclut toute hausse d’impôts. Le Premier ministre avoue à demi-mots que beaucoup de choses vont changer, notamment les taxes imposables aux produits de consommation en tous genres.
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) connaîtra une hausse de 2%. Cette augmentation va induire, à elle seule, une hausse de tous les produits et services soumis à cette taxe. D’autres taxes ont été également revues à la hausse, à l’image de la taxe d’habitation, des transactions foncières et immobilières. Le Premier ministre ne dit pas que les prix de l’électricité, de l’eau et du carburant vont augmenter. Mais, en même temps, ne l’exclut pas. Il affirme cependant que «les grands équilibres seront maintenus en dépit du choc pétrolier et le PIB sera même amélioré».
Pour Abdelmalek Sellal, toutes ces augmentations ne vont pas affecter le pouvoir d’achat des citoyens. Ainsi, malgré le choc pétrolier, «l’Etat continuera à construire des logements, des écoles et des hôpitaux». Aussi l’Etat va-t-il réduire davantage les importations. «En 2017, nous n’importerons plus de ciment. Nous tendrons plutôt vers son exportation», met-il en avant, relevant ainsi la croissance que connaît «le secteur industriel». Mais, reconnaît-il, le chemin à parcourir est encore long et il faudra changer les mentalités pour relancer l’économie nationale».
Hani Abdi
Comment (26)