Une Algérienne originaire d’Annaba parmi les terroristes de Daech abattus à Syrte
Le média libyen Akhbar Libya a indiqué que les services de sécurité libyens ont découvert un passeport algérien sur le cadavre d’une femme membre de Daech, lors d’une offensive menée contre ce mouvement terroriste à Syrte, dans l’est de la Libye. Selon le site libyen, la ressortissante algérienne, âgée de 26 ans, était mariée à un Soudanais qui a également été abattu lors des combats qui ont eu lieu entre le groupe armé et les forces loyalistes. Akhbar Libya, qui a diffusé l’image du passeport de l’Algérienne répondant aux initiales «K. K.», se réfère à une source sécuritaire proche du commandement de l’opération menée dans cette ville côtière libyenne et qui dure depuis plusieurs semaines.
La source libyenne a notamment précisé que la ressortissante algérienne est morte le 29 août dernier, suite à un pilonnage à l’artillerie lourde. Elle a été retrouvée en compagnie de son mari dans un appartement situé dans le quartier numéro 1, au centre-ville de Syrte. La même source a ajouté que les membres des forces loyalistes qui sont entrés dans l’appartement, ont signalé que l’Algérienne portait des bandages, ce qui pourrait signifier qu’elle avait participé à des combats antérieurs ou aurait été blessée lors d’un déplacement à l’intérieur de la ville assiégée. Le site libyen rapporte également le témoignage d’un citoyen libyen dont l’épouse aurait été «interrogée» par la ressortissante algérienne, en février dernier, «parce qu’elle ne portait pas le voile intégral». Le couple, qui a fui Syrte depuis cet incident, aurait reconnu cette femme qui lui aurait fait subir l’interrogatoire. Il s’agirait de l’Algérienne qui fait partie de ce que le mouvement terroriste appelle «Al-mouhâdjirât» (les immigrées).
Le nombre d’Algériens dans les rangs du groupe terroriste Daech est minime, par rapport à celui de ressortissants marocains et tunisiens, les services de sécurité algériens ayant resserré l’étau, depuis longtemps, sur les groupes armés islamistes en Algérie et verrouillé les frontières depuis l’éruption de la violence en Tunisie et la chute du régime de Kadhafi en Libye et la montée en puissance des mouvements extrémistes armés. La découverte de cette femme algérienne devrait intéresser les services de renseignement algériens qui pourraient découvrir l’existence d’une filière de recrutement de terroristes dans l’Est du pays, destinés à prêter main forte à Daech en Libye.
La ville de Syrte, située dans la partie orientale de la Libye, était considérée comme l’un des plus importants bastions de Daech dans le Maghreb, avant qu’une vaste offensive n’y soit déclenchée pour la récupérer et priver ainsi ce groupe armé de son principal ancrage dans ce pays en proie à une guerre civile dévastatrice qui menace toute la région.
Karim Bouali
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