FFS : «La dépolitisation de la jeunesse profite au pouvoir»

Abdelmalek Bouchafa à l'ouverture de l'université d'été du FFS ce mercredi. D. R.

Le premier secrétaire du Front des forces socialistes s’est dit persuadé que les Algériennes et les Algériens «sauront venir à bout de tous les fanatismes, de tous les archaïsmes, de tous les autoritarismes et de tous les séparatismes». Dans un discours prononcé à l’ouverture de l’université d’été du parti, Abdelmalek Bouchafa a, par ailleurs, soutenu que «le peuple algérien continuera de lutter contre toutes celles et tous ceux qui sont prêts à sacrifier l’indépendance et la souveraineté de notre nation au profit de puissances plus fortes (…) pour bénéficier de leur soutien et de leur protection», soulignant que «cette université se tient sous le signe du «consensus national pour la préservation de notre pays». Le premier secrétaire du FFS a, dans ce sillage, mis l’accent sur l’«esprit de la réhabilitation du politique», la «question de la morale et de l’éthique politique» et la «nécessité d’un engagement militant conséquent»

«Aujourd’hui, la situation du pays est délicate. Nous avons à relever des défis immenses», a fait remarquer Abdelmalek Bouchafa, assurant, cependant, que ce n’est pas au FFS «qu’on trouvera les sceptiques qui doutent de leur pays ou qui l’enterrent chaque matin». «Aujourd’hui plus que jamais, a-t-il dit, les femmes et les hommes de notre pays veulent construire démocratiquement la nation algérienne et lui donner une unité et une cohésion telles que celles qui lui ont permis d’assurer son existence et son développement à travers l’histoire».

Pour le Front des forces socialistes, en effet, «le patriotisme est inséparable de la démocratie». Le parti note, à ce sujet, que la raison d’être du FFS «c’est ce combat pour la démocratie et l’Etat de droit dans la continuité de la lutte pour l’indépendance nationale». Abordant la question de la désaffection des jeunes pour la politique, Abdelmalek Bouchafa a accusé «une certaine presse», «le pouvoir et ses relais» et «tous ceux qui considèrent qu’ils n’ont pas besoin du peuple pour décider des options du pays pour le gérer» de décourager cette frange majoritaire de la société et de l’éloigner des centres de décision. «Cette attitude, a-t-il affirmé, ne résout pas le problème de fond et constitue une mauvaise réponse à un vrai problème».

«Au FFS, nous estimons que la crise est avant tout politique», a encore déclaré Abdelmalek Bouchafa, affirmant que son parti «veut remettre la politique au cœur de l’économie». «Nous estimons nécessaire un débat national sur les questions essentielles, nous continuons de travailler à réunir les conditions d’un consensus économique et social», a-t-il dit, tout en soulignant que «la dépolitisation profite au pouvoir».

Lina S. 

Comment (6)

    lhadi
    9 septembre 2016 - 11 h 24 min

    Je pensais que les racines du
    Je pensais que les racines du mal prenaient source, uniquement, dans cette mauvaise gouvernance, qui, à travers ses actions, atteste que le premier des magistrats pisse sur le peuple tout en lui faisant croire que c’est de la pluie.
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    J’ai compris que le problème venait, en grande partie, d’une frange de Rastignac, qui, à coup de gesticulations théâtrales à la  Don Quichotte,  met la poussière sous le tapis.
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    L’egoisme est devenu une valeur suprême !!!
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    La jeune république algérienne, indépendante et véritablement souveraine depuis 1973, en  »mort clinique » durant deux décennies de larmes et de sang, se doit de s’affranchir de la tutelle de ses bourreaux, maudits hier et déifiés aujourd’hui par des professionnels de l’aventure qui veulent  »libaniser » la société afin de  »balkaniser » notre Algérie adamantine.
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    Dans ce climat de confrontations stériles, de jeu de rôle, de chaises musicales, nous, républicains, démocrates, patriotes de toutes convictions, de toutes religions et de toutes professions, devons porter les exigences de l’heure, qui, à travers le logiciel 2016, fera satellisé notre Algérie adamantine autour des standards des nations modernes.
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    1- Redonner les prérogatives au régime parlementaire, « clé de voûte » d’une réelle démocratie. 
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    2- Concilier l’effort et la justice pour une nouvelle orientation politique, économique et sociale qui allie la conscience révolutionnaire à l’efficacité des sociétés modernes, seule à pouvoir répondre aux exigences comme le pouvoir d’achat, la croissance, la sécurité, le chômage et tous les cercles vicieux de la pauvreté.
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    C’est à travers cette approche que doit se faire le consensus qui fera digue aux séismes populaires récurrents pour ne pas dire aux erreurs et aux errements du peuple.
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    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Rayes El Bahriya
    8 septembre 2016 - 6 h 02 min

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    . Et Aussi La Politique De La chaise vide
    Prônée depuis 1989..
    Le qui tue qui ? A détruit ce parti pro islamiste.
    Yawww Fakou

      MELLO
      8 septembre 2016 - 21 h 22 min

      Qu’a-t-on fait de notre pays
      Qu’a-t-on fait de notre pays , de notre société ,de notre jeunessse ?
      Je ne vous apprend rien . Vous qui vivez chaque jour les épisodes dramatiques et burlesques d’une hallucinante déliquescence dans tous les domaines . Je n’ai pas le moindre doute que votre réflexion et vos analyses , n’attribueront pas à la fatalité ou à je ne sais quelle malédiction les malheurs , l’extrême detresse sociale , jusqu’à la réapparition de la peste dans notre pays , un fléau pourtant éradiqué . dans le monde depuis de siècles. Le règne d’un nihilisme destructeur voilà l’une des racines du mal qui vouent l’Algérie au chaos à la division et à l’auto-destruction.. Pourtant les  » amis  » et les partenaires de l’Algérie continuent à faire confiance à la peste brune pour éradiquer la peste noire .
      Jamais notre pays n’a connu une impasse aussi désespérante . Les clans du pouvoir se donnent honteusement en spectacle , pour imposer un candidat aux présidentielles . Ainsi la seule issue pour une guerre qui dévore les Algériens et dévaste l’Algérie serait le choix d’une perruque à un semblant d' » Etat » .

      jughurtha
      23 octobre 2016 - 8 h 09 min

      arrêtez la calomnie, le FFS
      arrêtez la calomnie, le FFS ne pratique pas la politique pour se rendre complice d’un pouvoir qui pratique un multipartisme et une démocratie de façade.pour le qui tue qui ,les récentes révélations sur ce qui c’est passé durant la décennie noire conforte parfaitement cette hypothèse. quant au pro islamisme la manifestation de janvier 92 démontre que ce parti est farouchement opposé à tous les totalitarismes quelque soit leur idéologie.tout en respectant la volonté populaire.les funérailles d’Ait Ahmed nous ont montré qui est proche du peuple et qui est une marionnette du pouvoir dans les partis qui se disent démocratiques

    Rascasse
    7 septembre 2016 - 20 h 34 min

    Quelqu’il fallait de plus
    Quelqu’il fallait de plus comme projet politique urgent ??

      MELLO
      8 septembre 2016 - 21 h 28 min

      Pour que l’Etat soit de
      Pour que l’Etat soit de nouveau l’incarnation des rêves d’un peuple et le garant de la défense de ses intérêts… Pour qu’il ne soit plus ce cauchemar qui fait fuir par milliers nos jeunes. Et les moins jeunes… Il est utile, voire vital de préciser certaines choses. Chaque lutte renvoie au contexte historique et à l’environnement international qui sont les siens. Il s’agit d’être clair sur les combats à mener aujourd’hui.
      L’Etat d’aujourd’hui n’est pas à confondre avec l’Etat colonial. Mais il s’agit également d’avoir la lucidité de voir que l’Etat algérien d’aujourd’hui confisqué par une caste prédatrice ne répond plus aux aspirations du peuple et de la société. Aux attentes de tous les Algériens et de toutes les Algériennes dans la diversité de leurs aspirations à la liberté et à la dignité.
      Faire œuvre utile en politique aujourd’hui c’est aussi expliquer en quoi l’Histoire, la nôtre, s’est appuyée sur l’esprit millénaire de résistance qui caractérise cette terre. Les enjeux dépassent plus que jamais les considérations de personne, de région ou d’appareil. Nous ne pourrons faire l’économie de révisions déchirantes si nous voulons refonder l’Etat et la nation.
      Cela passe par l’élection d’une Assemblée constituante qui exige la mise en place d’un gouvernement de transition. Loin des fausses solutions, des faux dialogues, des manœuvres de sérail destructrices. Cela passe aussi par le respect des conventions et pactes internationaux signés par l’Algérie, notamment en matière de droits de l’homme et de protection des populations. Qui plus est au moment où le trop-plein de souffrance et d’épreuves provoque partout et sous toutes les formes manifestations et dissidence, signes d’une détermination nouvelle à ne plus accepter l’inacceptable.
      Les mesures d’urgence visent à rendre espoir à la population et à créer les conditions d’une vie publique lisible.:
      – L’ouverture des champs politique et d’opinion, par la levée de toutes les restrictions et entraves à l’exercice des droits d’expression, de manifestation, d’organisation et d’association.

      – L’ouverture du champ médiatique en garantissant l’accès libre et équitable aux médias lourds, notamment la télévision.

      – L’arrêt immédiat du harcèlement judiciaire et des menaces contre les partis politiques, les syndicalistes, les militants des droits de l’homme et les journalistes.

      – L’élaboration et la mise en œuvre sans délai d’un plan d’urgence en faveur des démunis et des victimes de toutes les tragédies survenues dans notre pays.

      – L’arrêt immédiat du bradage des richesses nationales.

      Ces mesures seront de nature à créer un climat favorable à l’ouverture d’un dialogue entre le pouvoir et les forces politiques et sociales. Le cadre, les partenaires et les objectifs doivent être définis d’un commun accord.

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