Réaction fébrile du MAK aux révélations d’Algeriepatriotique sur les querelles intestines qui le minent
Dans une première réaction publique à l’article paru dans Algeriepatriotique, le 2 septembre dernier, et intitulé : «Selon des sources internes : le MAK de Ferhat Mehenni au bord de l’implosion», l’organisation séparatiste inféodée au Makhzen marocain, dite «Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie» (MAK), nie en bloc l’existence de fractures et de luttes intestines en son sein, sur fond de surenchères racistes. Le MAK, à travers son organe de propagande, met tout sur le compte d’une campagne médiatique «menée par le pouvoir» et «ses satellites», qui vise, selon les termes d’une déclaration rendue publique, à «semer la zizanie» dans les rangs du mouvement. Dans une déclaration rapportée par l’organe officiel du MAK, le «secrétaire national à l’information» – passons sur cette terminologie délaissée même par les régimes à parti unique les plus rétrogrades – estime, dans une langue de bois usitée, que son mouvement est «plus fort et uni que jamais» : «Pour le malheur du régime algérien et de ses satellites, dit-il, le MAK se porte à merveille et c’est ce qui les effraie au point de distiller leur venin» (sic).
Implicitement, cette réaction confirme l’existence d’un malaise au sein de ce mouvement, puisque son porte-parole a mis une semaine pour s’exprimer sur ces révélations, alors que, d’habitude, le MAK de Ferhat Mehenni est si prompt à répliquer à la moindre attaque le ciblant. Et, souvent, par des déclarations signées de son président, Bouaziz Aït Chebib – qui est justement de plus en plus marginalisé, parce que jugé «trop conciliant» ou «pas assez radical» – ou de son «guide suprême», l’ancien chanteur «réfugié» en France.
Or, il est clair que l’unité de façade que veut refléter cette déclaration constitue plutôt une arme de défense. Donc, en la matière, le MAK n’innove pas. Les partis politiques algériens nous ont habitués à ce type de réaction épidermique, en criant à la manipulation du pouvoir et de ses «officines», dès que la presse évoque des conflits ou des turbulences au sein d’une de ces formations.
Comme seul argument, le préposé à la propagande au sein de cette organisation accuse notre site de parler d’implosion «au moment où le projet de parlement kabyle vient d’être lancé et l’activité organique du mouvement bat son plein, ce qui est en soi un signe de bonne santé politique» (sic). Par «parlement kabyle», l’auteur de la déclaration désigne une instance virtuelle proclamée par ce mouvement à Montréal, au Canada, sans ancrage populaire ni mode opératoire démocratique. L’activité organique, elle, se résume à la création de «confédérations» sur l’ancien modèle des arouch (tribus), dont le MAK a usurpé le nom et l’essence.
Recette classique chez les activistes de ce mouvement, l’auteur de la déclaration catalogue Algeriepatriotique dans la catégorie de médias «anti-kabyles», comme s’ils avaient le monopole de la «kabylité». Une accusation qui ne convainc, bien entendu, personne, puisque les lecteurs connaissent bien l’engagement politique et professionnel de notre site.
B. K.
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