Rumeurs sur un remaniement ministériel «imminent»
Les rumeurs sur d’importants changements au gouvernement et au sein d’autres institutions enflent. Elles sont tellement incessantes qu’elles se retrouvent sur les colonnes de la presse nationale. Ainsi, selon le quotidien arabophone Echorouk, ces changements devraient intervenir «juste après la fête de l’Aïd et toucheront l’exécutif d’Abdelmalek Sellal, les walis et les responsables de l’administration locale en général». Ces supputations ont commencé à circuler depuis plus d’un mois. Elles reviennent en force en cette rentrée sociale qui a été marquée par la sortie sur le terrain du chef de l’Etat. Les enjeux sont tels que le Président sente le besoin de s’afficher publiquement. Son gouvernement est sous pression en raison de nombreuses décisions «impopulaires» qu’il est en train de prendre ou de préparer.
Face à une situation économique de plus en plus difficile, le gouvernement décide, entre autres, de supprimer la retraite avant l’âge et d’augmenter les taxes. Des augmentations qui toucheront directement le consommateur final et qui suscitent de ce fait la colère citoyenne. Les syndicats représentants différents secteurs d’activité sont déjà montés au créneau pour dénoncer une atteinte aux droits des travailleurs et à leur pouvoir d’achat. Les colporteurs des rumeurs sur les changements envisagés au sein notamment du gouvernement parlent donc de la volonté du chef de l’Etat d’injecter du «sang neuf» au sein de l’Exécutif afin d’aborder de la meilleure manière les problèmes du pays et relever les défis, notamment celui de la diversification économique, de la maîtrise de l’inflation et du déficit.
Le dernier remaniement gouvernemental remonte au 11 juin dernier. Plusieurs ministres avaient été éjectés à l’instar d’Amar Ghoul ou d’Abderrahmane Benkhalfa. De nouvelles têtes ont rejoint le gouvernement à l’image d’Ould Ali El-Hadi et d’Abdeslem Chelgham. Ce remaniement a été précédé, comme d’habitude, par d’incessantes rumeurs qui allaient dans tous les sens. On avait annoncé la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, à la tête de l’Enseignement supérieur et que Tahar Hadjar allait s’occuper de l’école.
Mais le véritablement changement n’est intervenu qu’au moment voulu par le chef de l’Etat et ses collaborateurs, et il n’avait pas forcément touché les secteurs évoqués. Autrement dit, le prochain remaniement ministériel pourrait intervenir juste après l’Aïd comme il pourrait attendre encore des mois pour se réaliser.
Sonia Baker
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