Que décidera l’opposition ?

Par R. Mahmoudi – Avant la fin du mois, nous aurons, en principe, d’après nos sources, la réponse définitive des partis de l’opposition regroupés dans l’Instance de coordination et de suivi de l’opposition, qui supplante la CLTD, sur la participation ou non aux prochaines législatives. Mais il est clair que le pouvoir a une nouvelle fois réussi à faire accepter aux partis le jeu électoral, en les mettant devant le fait accompli : y participer ou prendre le risque de disparaître.

Avec la nouvelle loi électorale, qui soumet les participants n’ayant pas eu le seuil de 4% lors des précédentes échéances à la collecte des signatures des élus ou des citoyens, le pari devient, en effet, aléatoire même pour ceux qui croient avoir gagné les faveurs des décideurs. A l’exception de Jil Jadid de Sofiane Djilali, toutes les autres formations ont déjà donné des signes favorables à la participation, avant même de consulter leur base sur la question. Il leur restera à justifier leur choix et à l’assumer.

Au-delà des calculs politiciens et des enjeux d’intérêts partisans, l’opposition a raté à maintes reprises l’occasion de peser dans les réformes lancées unilatéralement par le pouvoir, parce qu’il s’est avéré qu’elle-même n’a pas une vision mure et unie sur des questions aussi essentielles que l’identité, l’école, les libertés, et sur le concept même du changement, alors que toute leur démarche est justement fondée sur cette aspiration (le changement). On a vu comment cette alliance n’a pas résisté à la première confrontation autour de l’arabisation et des propositions – qui ne sont même pas encore un projet de réforme – de la ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit. On a vu comment Abderrezak Mokri, le remuant leader islamiste du MSP, chantait la solidarité et l’union des factions de l’opposition, le matin, et s’acharnait contre les «occidentalo-sionistes» – ses propres partenaires – sur Facebook, le soir.

R. M.

Comment (7)

    HAMOUDI
    15 septembre 2016 - 18 h 40 min

    EXIGENCES MINIMALES, avant d’aller aux élections !!!!!
    Au risque de me répéter sans arrêt et quitte à désespérer certains internautes, j’estime que la dernière Constitution de 2016 , texte non crédible et fomenté par et entre le pouvoir, est déjà une aberration en matière électoral car la composition de Haute instance Indépendante de Surveillance des élections est équivoque et non crédible car elle donne toute les prérogatives au Président de la république pour désigner la composition de cette instance qui est d’une extrême importance pour le vrai exercice de la démocratie et de l’alternance. Je pense que les partis politiques d’opposition (les vrais) doivent refuser d’aller aux élections sans une commission véritablement indépendante pour l’organisation et le contrôle des élections. La Constitution n’aurait aucun sens dans le cas où cette Haute Instance n’est pas constituée de personnalités indépendantes du pouvoir, si elle n’est pas composées de personnalités intègres et connues pour leur culture intellectuelle, leur intégrité, leur compétences techniques en matière d’organisation des élections et en fonction de leur patriotisme avéré ! Par ailleurs, Il faut que la question de l’actualisation du fichier électoral soit une réalité. ce fichier doit être vérifié par les partis politiques eux-mêmes ! Il faut aussi que la question de la participation des corps constitués (gendarmerie, armée, police, pompiers etc.. etc..) soit organisée avec l’avis des partis politiques engagés dans les élections! Il faut que l’organisation des bureaux de vote soit décidée en collaboration avec les partis politiques et l’administration ne doit pas être seule à organiser les bureaux de vote ! Il faudra encore que la gestion des urnes au moment du dépouillement ne soit pas confiée uniquement à l’administration. Il faut que les partis politiques exige des photocopies des Procès verbaux de dépouillement signés et cachetés avant leur transmission au QG du Ministère de l’Intérieur ! C’est beaucoup tout çà mais, sans tous ses préalables, sans toutes ses précautions et conditions, les partis politiques qui souhaitent la transparence et la démocratie ne devraient pas aller aux élections car dans le cas contraire il y a suspicion ! Si des partis politiques vont aux élections la tête baissée et sans toutes ses précautions minimales car il y en a d’autres aussi, cela signifie qu’ils ont déjà leur quota à l’APN garanti ! Ce sont tous ses préalables minimums qui doivent être exiger par les partis politiques qui veulent aller aux législatives. Sans élections honnêtes, justes, transparentes et sans bourrage d’urnes, il n’y aura jamais de démocratie, d’alternance ou de vraie gouvernance! C’est complètement inconscient (sinon il y a complicité) de laisser le pouvoir s’occuper de l’organisation des élections SEUL. C’est irresponsable et criminel pour la démocratie ! De mon point de vue, le boycott est la meilleure solution vu l’entêtement et l’offensive du pouvoir pour ne rien changer, mais absolument rien, tant que le fauteuil roulant est là !!

    MELLO
    13 septembre 2016 - 14 h 54 min

    Gouvernance,
    Un grand homme nous avait quitté, mais en laissant derrière lui des mots et des actes pour nous rendre forts. C’était Hocine AIT AHMED .
    « Je suis heureux de retrouver mon pays mais le déchirement est encore plus fort à mon retour qu’à mon départ », a déclaré à la presse ce 15 Décembre 1989, Hocine Ait Ahmed un des chefs historiques de la révolution algérienne peu après son arrivée à l’aéroport d’Alger, vendredi matin venant de Paris.
    « Lorsque j’ai quitté l’Algérie en m’évadant de prison, ce fut un déchirement a-t-il ajouté. Le déchirement est plus grand à mon retour car je ne sais pas quel pays je vais trouver, quels gens ».
    « Je voudrais être à la mesure des espoirs mis en moi a dit aussi le fondateur du Front des Forces Socialistes de retour au pays après 23 ans d’exil politique. Ce n’est pas une question de gloriole, mais de responsabilité. Aujourd’hui, je crois que nous venons ici d’une manière tout à fait sereine, mais déterminé à contribuer à la construction de l’Algérie démocratique. La démocratie est un long apprentissage, c’est un processus fragile, difficile ».
    « Le danger dans notre pays, selon M.Ait Ahmed, c’est la dépolitisation, c’est une espèce de démobilisation de la conscience et de l’intelligence ». « Ce qui importe avant tout a poursuivi M.Ait Ahmed, c’est la Paix Civile. La consolidation de la paix civile, ce n’est pas seulement l’absence de la violence, mais c’est aussi redonner l’espoir aux gens. Les gens sont dans la détresse ».
    « Face à cette espèce de désespérance dangereuse a dit encore M.Ait Ahmed, les mouvements politiques ont une mission essentielle, colossale : c’est l’éducation politique. Les mouvements doivent aussi établir entre eux des normes de concentration et la concurrence entre partis politiques ne doit pas être une concurrence sauvage ». Les gouvernements se sont appropriés le monopole de la vie politique, les administrés en sont exclus comme ils sont exclus du pouvoir de décision, de gestion et de contrôle concernant les options économiques, culturelles et internationales. Ils sont condamnés à subir les catastrophes économiques, la ruine de l’agriculture, les gaspillages financiers, la dilapidation des richesses nationales, l’abandon de l’émigration, le tout agrément‚ par les manipulations épisodiques du parti unique, le matraquage quotidien de la presse et des médias officiels.
    Les gouvernements ne supportent pas le civisme des citoyennes et des citoyens. Il redoutent leur vitalité politique. Ils préfèrent leur corruption financière, puisqu’ils libèrent des prisons des dizaines de dignitaires coupables de détournements et de malversations, en échange de leur soumission et de leurs services.
    Aujourd’hui, le FFS mène le même combat politique. Il s’agit d’éveiller les intelligences aux causes bureaucratiques, autocratiques et féodales qui ont abouti aux bilans catastrophiques. Il s’agit d’engager les consciences à prendre leurs responsabilités.

      HAMOUDI
      15 septembre 2016 - 18 h 01 min

      Irgazène, الرجال
      Magnifique rappel des paroles prémonitoires et plein de sagesse et de clairvoyance de da el Houcine , qu’il repose en paix ! merci @MELLO (non vérifié)

        MELLO
        16 septembre 2016 - 13 h 16 min

        Irgazen.
        Lors de ses funérailles, où des millions de citoyens l’avaient suivi, un quinquagénaire nous avait dit: « Hocine AIT AHMED , on ne l’a pas enterré, on l’a planté » . Véritable réflexion sur un personnage qui , sans cesse, nous inonde de ses visions et déclarations. A chaque occasion , j’aurai le plaisir de citer ses déclarations.

    Amar MOKHNACHE
    13 septembre 2016 - 12 h 40 min

    opposition sans elite
    oui certes il existe une opposition il lui arrive meme de faire du bruit !!!! Cest insuffisant ! il nous faut une elite derriere elle ! une elite capable de produire des idees ! une elite a meme de produire un discours qui retabli la confiance ! une elite en mesure de se sacrifier et de mobiliser progressivement la societe vers un projet palpable en mesure d amarrer le ghachi que nous sommes et d en faiire des citoyens ….le chemin est realisable mais il parait encore long!!!!

    lhadi
    13 septembre 2016 - 10 h 49 min

    des ambitieux !!!
    Le voile de l’hypocrisie doit être soulevé pour mettre à nu les croassements des corbeaux qui volent vers leur bois favori. Appelons un chat un chat ! . Le paysage politique Algérien est pollué par des ambitieux dont la science politique et scientifique, reviendrait à faire de la chirurgie, armés de truelles et de tronçonneuses, le tout les yeux bandés, et du coup, considèrent la politique non comme une fin en soi mais bien plutôt le moyen d’arriver à ses fins. Ainsi, la jeunesse algérienne, qui porte tous les espoirs de l’Algérie, n’accorde plus de brevet de représentativité à des « Rastignac algériens » qui veulent infuser l’idée qu’un chauve peut se tirer les cheveux et dont l’unique et véritable conviction est l’absence de conviction, associée à une insolence importune et à un art éhonté du mensonge, de l’illusion, du trompe-l’oeil. Fraternellement lhadi ([email protected])

    FAKOU
    13 septembre 2016 - 8 h 18 min

    il y a une opposition en
    il y a une opposition en Algérie même faible mais c’est une opposition algérienne dans le cadre de la nation algérienne …. mais il y a une 5 eme colonne de mercenaires qui sont les représentants des puissances étrangères les salafistes travaillent ouvertemet pour l’Arabie saoudite , les frères musulmans travaillent ouvertement pour le Qatar et la Turquie Erdogan … Tous ces états wahabistes d’Orient et parrains et patrons de cette opposition en Algérie sont des alliés militaires d’Israël .. les choses sont très clairs .. Quelle démocratie le gouvernement algérien veut nous faire avec ces agents étrangers ??? le gouvernement veut prendre les algériens pour des imbeciles mais les algériens ne sont pas des idiots et sont très bien informés .. cette opposition dite islamiste n’est pas algérienne et ne reconnait as la nation algérienne ( ils le disent et ne le cachent mème pas ) , le gouvernement doit se démerder avec cette situation , pour les interdire ou les chasser du pays ( retour à l’envoyeur) … le gouvernement algérien sait que ces agents soit disant de l’opposition sont payés par leurs puissances et que leur objectif n’est pas national mais impérial .. donc qui veut pousser le pays à la guerre civile et au remake de 92 ??? de toute façon les algériens ne reconnaitront aucune valeur aux élections avec les mercenaires wahhabites et leurs partis étrangers .. Pourquoi voulez – vous que les algériens reconnaisent des mercenaires qui les reconnaissent pas .. Mokri , Djabal et leurs complices doivent aller faire des élections en Arabie et au Qatar ( et pourquoi pas à Jérusalem l’amie de leurs princes ) et pas chez nous .. ici c’est chez Nous !

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