Que décidera l’opposition ?
Par R. Mahmoudi – Avant la fin du mois, nous aurons, en principe, d’après nos sources, la réponse définitive des partis de l’opposition regroupés dans l’Instance de coordination et de suivi de l’opposition, qui supplante la CLTD, sur la participation ou non aux prochaines législatives. Mais il est clair que le pouvoir a une nouvelle fois réussi à faire accepter aux partis le jeu électoral, en les mettant devant le fait accompli : y participer ou prendre le risque de disparaître.
Avec la nouvelle loi électorale, qui soumet les participants n’ayant pas eu le seuil de 4% lors des précédentes échéances à la collecte des signatures des élus ou des citoyens, le pari devient, en effet, aléatoire même pour ceux qui croient avoir gagné les faveurs des décideurs. A l’exception de Jil Jadid de Sofiane Djilali, toutes les autres formations ont déjà donné des signes favorables à la participation, avant même de consulter leur base sur la question. Il leur restera à justifier leur choix et à l’assumer.
Au-delà des calculs politiciens et des enjeux d’intérêts partisans, l’opposition a raté à maintes reprises l’occasion de peser dans les réformes lancées unilatéralement par le pouvoir, parce qu’il s’est avéré qu’elle-même n’a pas une vision mure et unie sur des questions aussi essentielles que l’identité, l’école, les libertés, et sur le concept même du changement, alors que toute leur démarche est justement fondée sur cette aspiration (le changement). On a vu comment cette alliance n’a pas résisté à la première confrontation autour de l’arabisation et des propositions – qui ne sont même pas encore un projet de réforme – de la ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit. On a vu comment Abderrezak Mokri, le remuant leader islamiste du MSP, chantait la solidarité et l’union des factions de l’opposition, le matin, et s’acharnait contre les «occidentalo-sionistes» – ses propres partenaires – sur Facebook, le soir.
R. M.
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