Les licences d’importation étendues aux électroménagers et produits agricoles (ministre)
Le régime des licences d’importation sera élargi prochainement à d’autres produits industriels ainsi qu’à des produits agricoles dont essentiellement les produits électroménagers, électroniques, le soja et le maïs, a annoncé lundi le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb.
«Ce système de licence sera étendu, dans un proche avenir, à d’autres produits industriels (électroménagers et électroniques) et de quelques produits agricoles (maïs et soja) dont les coûts d’importation avoisinent les 3,5 milliards de dollars», a indiqué le ministre au Forum du quotidien El-Moudjahid. Le gouvernement a décidé d’élargir ce système de licence, entré en vigueur en janvier 2016 afin de protéger l’industrie nationale et de faire face au recul des recettes en devises, a-t-il expliqué. «Nous avons une industrie naissante que nous devrions protéger. L’importation doit être régulée en fonction des données liées à l’évolution de notre industrie», a soutenu le ministre. «Le pays fait face à une très forte contraction de nos moyens de paiement à l’extérieur. Dans ce cas, il est légitime de recourir à des moyens de sauvegarde», a-t-il poursuivi.
Pour M. Belaïb, «tous les pays ont le droit de protéger leur solvabilité autant que possible. Nous serons donc sans doute amenés, si la contrainte sur la balance des paiements continue à se développer, à recourir à d’autres mesures conservatoires».
Grâce au régime des licences d’importation qui concerne depuis janvier 2016 les véhicules, le ciment portland gris et le rond à béton, l’Algérie a économisé 6 milliards de dollars par rapport à l’année 2014 durant laquelle l’importation de ces trois produits avait enregistré un pic, a fait savoir le ministre. Il a également observé que les produits ciblés par le régime des licences relevaient de marchés généralement spéculatifs, peu transparents et ayant donné lieu à des transferts illicites de devises.