Selon une étude scientifique : l’espérance de vie des Algériens passera à 80 ans en 2030
Les infographistes du blog Medigo ont réalisé un document, dont Algeriepatriotique a reçu une copie, qui compare la mortalité et les causes de décès entre 2015 et 2030, à partir de prédictions de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ce document commence par ce qui semble être le plus important : l’espérance de vie. Elle a augmenté, signale-t-il, depuis le début des années 2000 et elle continuera sa progression, plus particulièrement dans les régions considérées «en développement». Mais le document note, cependant, une grande disparité à travers le monde. Autour d’une moyenne mondiale de 75 ans, l’espérance de vie ne dépassera pas 51 ans en Namibie, alors qu’elle atteindra les 88 ans au Japon. Sur la partie Afrique du Nord de la carte, l’étude nous apprend qu’actuellement, l’espérance de vie est de 76 ans et elle gagnera 3 ans de plus en 2030. On sait que, selon les chiffres officiels de l’Office national des statistiques (ONS), l’espérance de vie en Algérie était de 77,1 ans en 2015. Avec 3 ans de plus, elle dépasserait donc les 80 ans dans quinze ans.
Le document traite des causes de mortalité par maladies dans le monde et relève que parmi les 10 maladies les plus mortelles en 2015 – 50 millions de décès –, 7 causeront encore plus de décès en 2030. Plus de la moitié des décès en 2015 sont attribuables à une dizaine de maladies : maladie coronarienne, accident vasculaire cérébral, cancer du poumon, pneumonie, diabète, broncho-pneumopathie chronique obstructive, insuffisance cardiaque, sida et cirrhose du foie.
Parmi les décès qui augmenteront, il y a ceux causés par le diabète (34%). Selon l’OMS, le diabète ne cesse de progresser à l’échelle mondiale et serait, si cette progression continue, la 7e cause de décès dans le monde d’ici 2030 à cause, principalement, de la hausse de l’obésité dont sont atteints 13% des adultes et cette part pourrait passer à 20% d’ici à 2025. Cette maladie cause 5,1 millions de décès, soit 6,8% de la mortalité mondiale annuelle. L’OMS met l’accent sur les affections associées au diabète : l’hypertension concerne 60% des patients diabétiques, la neuropathie 40% et la néphropathie 15% des malades. Du fait de systèmes de santé souvent défaillants, la lutte contre le diabète dans les pays en développement reste très insuffisante. En Afrique, 5,7% de la population adulte est désormais touchée par cette pathologie.
Medigo relève que les quatre autres maladies qui connaîtront, dans le monde, les plus importantes croissances entre 2015 et 2030, sont des cancers et elles partagent toutes des facteurs de risque similaires : cancer de la vessie, cancer de la bouche, cancer de la gorge et cancer de la prostate. Pour la région Moyen-Orient dans laquelle est incluse l’Algérie, c’est la maladie coronarienne qui vient en tête des maladies mortelles en 2030, suivie par l’accident vasculaire cérébral, la pneumonie, broncho-pneumopathie chronique obstructive et le diabète. En fait, la maladie coronarienne et l’accident vasculaire cérébral seront les maladies les plus mortelles en 2030 dans presque toutes les régions du monde.
D’autre part, les cinq maladies dont les décès diminueront le plus affectent particulièrement les pays en voie de développement. Le nombre de décès reliés au virus du sida baissera à l’échelle mondiale, mais il demeurera la maladie la plus meurtrière en Afrique en 2030. Les pays africains concernés recherchent des financements pour un investissement stratégique dans des interventions à fort impact, comme la sensibilisation, le dépistage, le traitement et la recherche contre le virus VIH et le sida, avec pour objectif en 2030 de zéro nouvelle contamination et zéro décès.
En 2030, le paludisme connaîtra une baisse importante, mais l’OMS estime qu’environ 66 milliards de dollars seront nécessaires pour éliminer la maladie du continent africain d’ici cette échéance. Le document de Medigo comprend des cartes qui illustrent toutes ses informations.
Houari Achouri
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