L’Etat paiera les frais de rapatriement des dépouilles dès 2017
Fini les quêtes pour le paiement des frais du transfert des dépouilles mortelles de résidents algériens à l’étranger. L’Etat algérien décide de rendre effective la prise en charge totale de ces transferts. L’association Diaspora des Algériens résidant à l’étranger (Dare), qui se bat pour cette prise en charge avec d’autres associations, le confirme dans un communiqué adressé à Algeriepatriotique. La prise en charge des frais de transfert des dépouilles mortelles de ressortissants algériens établis à l’étranger sera effective dès janvier 2017.
Cette mesure avait été annoncée une première fois en janvier 2015, mais elle a tardé à se concrétiser sur le terrain. Il faut souligner que les Algériens résidant en France, très nombreux, attendaient depuis longtemps cette mesure.
Le transfert des dépouilles mortelles vers l’Algérie est coûteux. Si les plus aisés pouvaient sans difficulté réunir la somme nécessaire pour cette «opération», d’autres, moins bien lotis, se trouvaient dans l’incapacité de le faire. Et, souvent, on organise des quêtes auprès de la communauté algérienne établie en France pour effectuer le transfert. Le transfert d’une dépouille mortelle de Paris vers une ville algérienne, par exemple, coûterait environ 4 000 euros. Le gouvernement algérien a donc fini par tenir son engagement envers la communauté algérienne à l’étranger.
En 2011, l’Etat avait mis en place une formule avec la compagnie publique des assurances SAA, pour aider les familles des ressortissants algériens décédés à l’étranger à rapatrier les dépouilles de leurs proches. Cette formule fixait une police d’assurance à 2 500 DA/an (22 euros environ) pour toutes les tranches d’âge. Mais de nombreux algériens établis à l’étranger avaient jugé ce montant «exorbitant», surtout pour les familles nombreuses. Deux années plus tard, en 2013, un autre produit d’assurance fut lancé par la même compagnie avec, cette fois-ci, une formule familiale beaucoup moins chère que la formule individuelle. Cette nouvelle formule pouvait profiter à la fois aux familles installées à l’étranger, aux groupes de personnes et aux associations.
Sonia Baker
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