PT : «La loi de finances 2017 fragilisera davantage la situation sociale»
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a affirmé vendredi à Alger que les mesures d’austérité que prévoit la loi de finances 2017 fragiliseront davantage la situation sociale et favoriseront l’arrêt de la production.
Mme Hanoune a estimé à l’ouverture des travaux du bureau politique de son parti que le projet de loi de finances 2017 prévoit «plus d’austérité» et des augmentations des taxes et des prix de certains produits, notamment les carburants ce qui entraînera, a-t-elle souligné, une hausse des prix des produits de large consommation. Elle a ajouté que la hausse des prix aura un impact négatif sur la production et entraînera forcément la stagnation de la production. Mme Hanoune a exprimé ses appréhensions quant à la décision du gouvernement «d’ouvrir le capital des banques publiques», comme le prévoit le projet de loi, affirmant que cette décision entraînera l’annulation de la règle 49/51 dans le secteur bancaire.
Elle a rappelé à ce propos que l’Etat peut recourir à la collecte des impôts non recouvrés pour couvrir le déficit estimé à 1 770 milliards de dinars. Elle a, par ailleurs, appelé le gouvernement à revoir sa décision sur l’annulation du droit à la retraite anticipée qui a provoqué une véritable hémorragie dans la Fonction publique en raison du nombre effarant de demandes de départ à la retraite anticipée déposées depuis l’annonce de la décision. Elle a estimé que la retraite anticipée et proportionnelle «est un droit acquis».
La secrétaire générale du PT a appelé à ouvrir un «véritable» débat sur la corruption et la dilapidation de l’argent public et sur le respect des droits de l’Homme. Elle a souligné à ce sujet que la consécration du principe des droits de l’Homme en tant que moyen de prévention du phénomène terroriste exigeait une rupture avec les pratiques rétrogrades appelant à mettre un terme aux dérapages pour prévenir toute forme de violence. Mme Hanoune a, en outre, critiqué «l’acharnement et la campagne féroce» menée par certains contre la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, qui, a-t-elle dit, «s’est imposée par sa compétence».
R. N.
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