RCD : «L’université algérienne otage de la politique du bricolage»
Le RCD dénonce les conditions dans lesquelles s’est effectuée la rentrée universitaire. Cette formation de l’opposition met en avant «les désordres socio-pédagogiques» qui ont marqué cette rentrée.
Cette situation n’est donc pas pour ce parti de «nature à faire rattraper à l’institution les retards accumulés». Le RCD souligne que «les nombreuses grèves reconduites chaque année en raison de la dégradation des conditions d’études, le manque de places pédagogiques et l’absence criante d’un encadrement plombent toute évolution positive». «Elle est aggravée par un système qui vise à distribuer des diplômes au rabais pour éjecter les étudiants d’un circuit d’une vraie formation universitaire».
Pour ce parti, «la reconduction de la gestion quantitative des affectations des nouveaux bacheliers en sus de la livraison de résidences semi-finies pour les accueillir indiquent que les discours sur l’amélioration de la formation ne sont pas que des annonces de conjoncture». Le RCD estime que «l’université algérienne, otage de la politique du bricolage, ne risque pas de rattraper les campus maghrébins et africains ou d’être un lieu du savoir et une locomotive pour le développement du pays».
«Pour accéder au savoir et à l’excellence, les étudiants algériens n’ont d’autre choix que de se faire récupérer par des universités étrangères», affirme avec regrets le RCD qui dénonce, par ailleurs, les «polémiques» sans débats sur l’école et l’université. Le RCD relève dans ce sillage l’impératif d’aller vers «une école débarrassée des archaïsmes idéologiques qui ont prévalu jusque-là». Ce parti considère que «c’est le pouvoir qui a livré l’école aux courants politiques les plus rétrogrades». «Ces courants, de surcroît exogènes à l’identité authentique de notre peuple, ne peuvent considérer que la lâche retraite du pouvoir dans un secteur aussi stratégique constitue “une espèce de droit acquis” dont il faut simplement se prévaloir pour convaincre de son bien-fondé».
Globalement, le RCD exprime ses inquiétudes quant à la situation socio-économique du pays qui va de pire en pis.
Sonia Baker
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