Opep : Boutarfa refuse de parler d’«échec» de la réunion d’Alger
Le ministre de l’Energie, Nourreddine Boutarfa, a considéré les discussions entre les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) comme «riches» et «plutôt positives» pour l’avenir du marché pétrolier.
Dans un point de presse animé cet après-midi, Boutarfa a mis en avant l’entente qui existe entre l’écrasante majorité des pays de l’Opep. Le refus de l’Iran, pays qui est revenu récemment sur le marché mondial du pétrole après 40 ans d’embargo, pèse assurément sur cette réunion. Mais pour le ministre de l’Energie, le plus important dans cette réunion informelle est de sortir avec un point de vue plutôt positif pour agir dans le but de tirer vers le haut le prix de l’or noir qui est aujourd’hui autour de 44 dollars.
Nourreddine Boutarfa, qui a eu à rencontrer tous ses homologues de l’Opep, estime que cette réunion a abouti à son objectif. L’objectif qui est celui d’arriver à dégager un consensus entre acteurs du marché pétrolier sur le plafond de production à même de pousser à la hausse des cours du pétrole, qui sont en baisse continue depuis juin 2014. Pour lui, la réunion d’Alger, qui sera suivie de la rencontre formelle en novembre prochain à Vienne, vise ainsi à baliser le terrain pour un consensus plus large avec, notamment, des membres non Opep.
Le ministre de l’Energie estime qu’un accord sur le gel n’est pas une fin en soi. Même si cela devrait se faire sans les trois pays qui demeurent hésitants, à savoir la Libye, le Nigeria et l’Iran. Si donc l’Arabie Saoudite adhère à ce premier accord, c’est déjà un succès pour l’Algérie. «Même si nous ne parvenons pas à un accord à Alger, les indices positifs relevés lors de cette rencontre confortent l’amélioration du marché pétrolier, notamment avec une éventuelle entente des membres de l’Opep», assure le secrétaire général de l’Opep, Mohammed Sanusi Barkindo qui précise que l’Opep travaille durement pour réussir cette réunion informelle. Cela en considérant que les divergences d’opinions entre pays membres sur les moyens de redresser les cours sur le marché étaient tout à fait «normales».
Sonia Baker
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