Ali Benflis : «Les partis membres de l’ICSO sont libres de leurs choix»
L’ancien chef du gouvernement et président du parti Talaie El-Houriyet, Ali Benflis, considère que la participation aux prochaines échéances électorales relève de la souveraineté des partis politiques. Dans un entretien accordé au quotidien francophone El-Watan, l’ancien candidat à la présidentielle a estimé que les partis de l’opposition n’étaient pas tenus de prendre la même position par rapport à ces échéances électorales. «L’opposition n’a pas fait jusqu’ici le choix de s’organiser en coalition politique. Le seul choix qu’elle a fait à ce jour, c’est celui d’une instance de consultation dont elle s’est dotée et qui n’empiète pas sur l’autonomie de choix et de décision de ses composantes. A l’occasion de la réunion constitutive de l’Instance de consultation et de suivi de l’opposition (ICSO), j’avais personnellement suggéré d’ériger cette instance en cadre de concertation, mais cela avait été jugé, à l’époque, prématurée. J’ai respecté et je respecte toujours ce choix», a assuré Ali Benflis, à la veille de la réunion de l’ICSO.
Pour lui, «dès lors que l’opposition nationale n’est liée que par des liens de consultation, la participation ou la non-participation aux prochaines échéances électorales relève des prérogatives souveraines des partis». L’ancien candidat à la dernière élection présidentielle d’avril 2014 a relevé que «l’ICSO est composée actuellement de partis ayant boycotté les échéances électorales de 2012 et d’autres qui y ont participé et cela n’a pas empêché le rapprochement entre toutes ces forces politiques, en dépit des différences entre leurs choix électoraux».
Ali Benflis a soutenu que «le ciment qui unit les forces politiques organisées dans le cadre de l’ICSO, c’est la revendication d’une transition démocratique et non pas la participation ou la non-participation aux élections». Le président de Talaie El-Houriyet qui est également le coordinateur du pôle des Forces du changement, ne voit donc aucune raison pour qu’il y ait dissensions et divisions dans les rangs de l’opposition. «Dans ces conditions et aussi longtemps que prévaudra la revendication commune et rassembleuse d’une telle transition, je ne vois pas personnellement de raison objective à l’éclatement des rangs de l’opposition», a-t-il souligné, considérant que «l’opposition nationale a réussi à mettre le pouvoir en place devant ses responsabilités».
Hani Abdi
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