Arnaud Montebourg : «Mon grand-père algérien a prêté main forte à l’ALN et au FLN»
Le candidat à la primaire socialiste française, l’ex-ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, s’est dit fier de ses origines algériennes dans un court entretien à la chaîne de télévision BRTV. «J’ai deux France en moi, les deux rives de la Méditerranée», a-t-il affirmé, en évoquant sa mère. «Ma mère est franco-algérienne, j’ai hérité de cette histoire et j’en suis très fier», a soutenu l’ancien ministre sous François Hollande. «Il ne s’agit pas d’en faire un argument, il ne s’agit pas non plus de ne pas en concevoir la juste fierté», a fait remarquer Arnaud Montebourg, pour qui «cela fait, d’ailleurs, partie de l’histoire de la décolonisation», puisque son grand-père «était dans l’armée française dans les années 30, ensuite, il était devenu paysan et, au moment de la guerre d’indépendance, il a prêté main forte à l’ALN et au FLN».
«C’est l’histoire d’une séparation entre l’Algérie et la France mais, en même temps, du maintien du lien puisque, finalement, il (son grand-père, ndlr) est venu s’installer en Saône-et-Loire et c’est comme ça que je suis devenu moi-même un élu de ce département, étant né de ces deux origines», a encore affirmé Arnaud Montebourg.
Le député français a estimé que les relations algéro-françaises «doivent s’engager sur le chemin d’une alliance puissante et durable», tout en rappelant qu’«un pont humain» existait entre l’Algérie et la France. «Ce sont les deux plus grands pays des deux rives et leur histoire commune leur permet d’imaginer un avenir commun très fort», a-t-il soutenu, ajoutant qu’il voyait cet avenir commun «comme une relation puissante, pas seulement affective, mais aussi très politique».
«Nous avons beaucoup de choses à faire ensemble», a encore déclaré Arnaud Montebourg qui dit avoir «toujours défendu l’idée que les Français devaient investir en Algérie et que les Algériens devaient investir en France». «C’est très important, parce que cet échange permet d’imaginer la solidité et l’imbrication de nos intérêts pour l’avenir», a-t-il relevé, tout en insistant sur la nécessité de «construire des relations bilatérales fortes avec un grand pays comme l’Algérie». «Cela s’impose», a conclu Arnaud Montebourg.
Sarah L.
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