Rachid Nekkaz «force» un «barrage» dressé devant lui par Nadine Morano
L’Algérien Rachid Nekkaz a «forcé» un barrage dressé devant lui par Nadine Morano, membre du parti Les Républicains, alors qu’il s’apprêtait à pénétrer dans l’enceinte de l’hôtel des impôts pour payer une amende au nom d’une femme portant le voile intégral. La police a dû intervenir pour ouvrir la voie devant l’ancien candidat à la présidentielle d’avril 2014 qui arborait un drapeau de l’Algérie autour du cou. Nadine Morano, qui fait preuve d’une islamophobie extrême depuis les attentats qui ont secoué la France et qui rejoint ainsi son ancien mentor, Nicolas Sarkozy, dont elle s’est néanmoins détachée, a dénoncé l’intervention de la police et s’en est prise au ministre français de l’Intérieur : «L’Etat de droit, c’est ça ! Rachid Nekkaz entre dans la trésorerie de Toul sous protection policière sur ordre du préfet et de Cazeneuve», a-t-elle écrit sur son compte Tweeter.
De son côté, et faisant montre d’un calme olympien, Rachid Nekkaz s’est contenté de suivre la scène en levant les bras, tenant une enveloppe dans la main gauche, dans laquelle se trouve un chèque destiné à payer l’amende de 1 170 euros. Avant cela, l’homme d’affaires algérien lui a proposé de lui serrer la main, selon les journalistes français présents sur place. Nadine Morano a refusé, en déclarant : «Je ne pensais pas que la France tomberait si bas», toujours selon les médias français, expliquant qu’elle ne pouvait pas saluer «quelqu’un qui méprise la loi française». «Je suis personnellement opposé au port du voile intégral», a affirmé, pour sa part, Rachid Nekkaz, qui semble se placer en porte-à-faux avec les lois françaises parce que partiales, en ce sens qu’elles interdisent l’habit symbolique du salafisme et du wahhabisme, mais permettent aux adeptes d’autres confessions de porter des habits religieux ostensibles.
Lina S.
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