La ministre de l’Education appelle les syndicats «à faire preuve de responsabilité»
La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a appelé samedi à Alger les syndicats du secteur «à faire preuve de responsabilité et à préserver la scolarité des élèves», d’autant plus que l’objet du mouvement de protestation auquel a appelé le groupement des syndicats autonomes «ne concerne pas les questions pédagogiques».
En marge d’une rencontre d’information animée avec le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, en vue de «sensibiliser le partenaire social à la nécessité de recourir à la suppression de la retraite anticipée», Benghebrit a précisé que «l’objet du mouvement de protestation ne concerne pas les questions pédagogiques, mais plutôt la suppression du projet de loi relatif à la retraite proportionnelle sans condition d’âge». La ministre a souligné que les négociations avec les syndicats qui ont déposé un préavis de grève «doivent faire prévaloir l’esprit de responsabilité et préserver la scolarité des élèves qui ont commencé les cours depuis peu de temps».
Le projet de loi sera présenté à l’Assemblée populaire nationale (APN) et au Conseil de la Nation pour trancher ce dossier, a-t-elle ajouté. 17 organisations syndicales avaient appelé dernièrement à un mouvement de protestation les 17 et 18 octobre pour revendiquer l’annulation du nouveau projet de loi relatif à la retraite proportionnelle sans condition d’âge.
Le groupement est composé de syndicats de l’éducation et de la santé et quelques secteurs économiques. Le Syndicat national des corps communs et des professionnels du secteur de l’éducation et la Fédération des professionnels de l’éducation relevant du syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) ont annoncé leur retrait du groupement syndical.
Outre l’Union nationale des parents d’élèves, quatre syndicats ont assisté à cette rencontre. Il s’agit du syndicat national des corps communs et des professionnels du secteur de l’éducation, la Fédération des professionnels de l’éducation relevant de la SNAPAP, la Fédération nationale des professionnels de l’éducation relevant de l’Union générale des Travailleurs algériens (UGTA) et le syndicat national des travailleurs de l’éducation. Par ailleurs, des syndicats autonomes ont boycotté la rencontre et tenu une réunion au siège de l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation à Alger. Il s’agit du conseil des lycées d’Alger, le syndicat autonome des professionnels de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) et le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Education (CNAPEST), l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation et le syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement primaire. La raison du boycott, dira le coordinateur national du syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, Meziane Meriane, est que les syndicats espéraient «des négociations autour de la grève», la question qui, a-t-il précisé, «n’a pas été programmée par la tutelle», s’interrogeant sur «les raisons de l’exclusion des syndicats autonomes des négociations sur le projet de loi relatif au travail et à la retraite».