La grève de l’intersyndicale suivie dans les grandes villes
L’appel à une grève de deux jours, lancé par un regroupement de 17 syndicats autonomes, semble avoir eu un écho favorable dans les grandes villes du pays. Selon des informations recueillies auprès de syndicalistes, le mouvement de grève a été largement suivi aussi bien au centre qu’à l’Est et l’Ouest du pays. Le secteur qui a été le plus touché par ce mouvement de protestation est celui de l’éducation nationale, où les syndicats autonomes ont un fort ancrage. Ainsi, une bonne partie des primaires, des CEM et des lycées de la capitale, d’Oran, de Sétif, de Constantine, d’Annaba, de Tizi Ouzou, de Bouira, de Bejaïa, de Blida et de bien d’autres wilayas ont été paralysés.
«Il n’y a pas eu de cours dans plus de 70% des établissements scolaires à travers le pays», a assuré un syndicaliste, selon qui le mouvement de grève a été une «grande réussite» durant ce premier jour. Les représentants de syndicats prenant part à cette grève, dont le Conseil national autonome des enseignants du secondaire et du technique (Cnapest) et le Syndicat autonome des enseignants du secondaire et du technique (Snapest) font état d’un taux de suivi «oscillant entre 60 et 80%».
Dans le Sud du pays, le suivi a été jugé relativement faible, selon les chiffres de l’administration. Mais les syndicats avancent un taux de suivi de «85% pour le primaire et le moyen et de 89% pour le secondaire». Dans le secteur de la santé, la grève a été également bien suivie. Les représentants syndicaux assurent qu’au-delà du service minimum assuré, les médecins généralistes ont observé le mouvement de grève. Ce débrayage va durer encore une journée et il se peut qu’il soit renouvelé la semaine prochaine, en cas de non satisfaction de leurs revendications.
Les 17 organisations syndicales avaient appelé à ce mouvement de protestation pour revendiquer l’annulation du nouveau projet de loi relatif à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge. Les appels à la «sagesse» et à la «responsabilité», lancés notamment par la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, n’ont pas dissuadé les syndicats à aller au bout de leur action.
Sonia Baker
Comment (8)