Deux ans de prison ferme pour l’ex-représentant du groupe allemand «Knauf»
Une peine de deux années de prison ferme a été prononcée mercredi par le tribunal pénal près le pôle judiciaire spécialisé d’Oran à l’encontre de l’ex-représentant du groupe allemand «Knauf», jugé pour corruption.
Quatre autres personnes, membres du conseil d’administration de l’Entreprise régionale des ciments de l’Ouest (ERCO), ont été jugées dans le cadre de cette même affaire, écopant, quant à eux, d’une année de prison ferme.
Les investigations judiciaires avaient été enclenchées en 2012, deux années après la cession de la plâtrière de Hassiane Ettoual (à l’Est d’Oran) au groupe allemand Knauf, au titre d’une commission rogatoire émanant de la justice allemande enquêtant sur des virements financiers vers le compte bancaire d’un Algérien installé dans ce pays, en l’occurrence l’accusé principal. Ce dernier s’est défendu en indiquant que ces virements représentaient des rémunérations perçues au titre de son travail.
Les autres accusés, soupçonnés d’avoir été destinataires d’une partie de ces montants, ont nié les faits, déclarant que la cession d’une entreprise ne relève pas de leurs prérogatives. Le représentant du ministère public avait requis sept années de prison ferme pour tous les prévenus, alors que les avocats de la défense ont plaidé la relaxe après avoir insisté sur le fait que la cession d’une entreprise relève du Conseil des participations de l’Etat (CPE) et non du Conseil d’administration de l’entreprise. Pour rappel, l’investissement du groupe allemand Knauf avait été initié en mars 2006 avec le rachat de 50 % des actions de la plâtrière d’Oran auprès de l’Entreprise régionale des ciments de l’Ouest (ERCO), avant son acquisition totale en 2010. Cette opération a donné lieu à la réalisation de la première usine algérienne de plaques de plâtres, mise en service en 2009, deux années après la pose de sa première pierre.