Fabrication du pain : 90% des boulangers algériens utilisent du sel non iodé
Une étude menée par le ministère du Commerce, en 2015, a révélé que 90% des boulangers utilisent du sel non iodé dans la fabrication du pain, a affirmé, jeudi à Oran, Nouri Tayeb, directeur commercial de l’Entreprise publique de production de sel, ENASEL.
Interrogé en marge du 1er carrefour de boulangerie, ouvert à la maison de l’artisanat de Haï Sabah, à Oran-Est, ce responsable a indiqué que la participation de l’ENASEL à cette rencontre vise à sensibiliser les boulangers sur la nécessité d’utiliser du sel iodé.
Le manque de l’iode dans l’alimentation peut entrainer l’hypothyroïdie, une pathologie qui affecte la glande thyroïde, et qui s’exprime par des symptômes d’intensité variable tels que la fatigue, la somnolence, la frilosité, etc.
L’ENASEL travaille, depuis des années, avec le ministère du Commerce et celui de l’Education nationale en organisant des campagnes de sensibilisation sur l’hypothyroïdie et la nécessité d’utiliser du sel iodé.
Le tout jeune Club des boulangers d’Oran – créé le 20 septembre 2016-sensibilisé à ce problème, a signé, en marge du carrefour, une convention avec cette entreprise pour l’approvisionnement des boulangers adhérents en sel iodé, via notamment des achats groupés.
Le prix du sel de l’ENASEL est très compétitif pour les boulangers, à 7 DA le kilo au lieu de 14 DA, sans avoir recours aux achats groupés qui réduiront davantage le coût, souligne Nouri Tayeb, ajoutant que l’entreprise compte très prochainement renforcer sa présence à Oran et à l’Ouest du pays en général.
Une convention a été déjà signée avec la Fédération nationale des boulangers en février 2016, permettant à l’ensemble des boulangers de s’approvisionner en sel auprès de cette entreprise nationale, a-t-il rappelé.
L’ENASEL est implantée dans 14 wilayas. Elle propose une gamme variée de sels comme le sel en teneur réduite en sodium destiné aux hypertendus, le sel de douche, le sel iodé etc.