Retraite : l’intersyndicale paralyse l’école
L’appel à deux nouvelles journées de protestation dans la fonction publique, lancé par l’intersyndicale des syndicats autonomes a été particulièrement suivi dans le secteur de l’éducation nationale. Comme lors du premier cycle de la grève, les syndicats autonomes, au nombre de 17, ont réussi leur pari en paralysant la majorité des établissements scolaires à travers le pays. A Alger, on parle d’un taux de suivi dépassant les 80%. La plupart des établissements scolaires n’ont dispensé aucun cours. Le mot d’ordre de grève a été diversement suivi dans les autres secteurs, comme la santé, l’administration et la formation professionnelle. Le débrayage a été globalement suivi dans les grandes villes. A Oran, le taux de suivi de la grève est de 60%, selon le coordinateur régional ouest de l’Unpef, Mohamed Madani. De son côté, le coordinateur de wilaya du Conseil syndical des enseignants des lycées d’Algérie (CLA), Abdelatif Medina, avance un taux de 89% dans les établissements du secondaire uniquement.
Une bonne partie des primaires, des CEM et des lycées de Sétif, de Constantine, d’Annaba, de Tizi Ouzou, de Bouira, de Béjaïa, de Blida et de bien d’autres wilayas ont été paralysés. A Relizane, le mouvement de protestation a atteint un taux de 71,92%, alors que les services de l’éducation avancent un taux de suivi de 29,20%. A Mostaganem, le taux de suivi de ce débrayage, observé dans certains établissements scolaires, n’a pas dépassé les 12,86%, selon l’administration, alors que les syndicalistes avancent un taux de suivi de 60%. La grève est faiblement suivie au sud du pays. A Ouargla, il y a eu un taux de suivi de 46,2%.
Le plus grand taux de suivi de cet appel à la grève de deux jours a été relevé dans le palier primaire avec 53,3%, le cycle moyen avec 52,7% et le secondaire avec un taux de 32,3%. L’appel à la grève vise à faire pression sur le gouvernement pour revenir sur sa décision de supprimer la retraite sans condition d’âge. L’intersyndicale va poursuivre son débrayage demain. Elle risque d’appeler à d’autres actions de protestation si le gouvernement continue d’ignorer sa revendication d’annuler le projet de loi relatif à la retraite et leur association à l’élaboration du nouveau code du travail.
Hani Abdi
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