Terrorisme et pétrole : l’Irak veut se rapprocher davantage de l’Algérie
L’Irak cherche visiblement à se rapprocher de l’Algérie en œuvrant à l’amélioration des relations bilatérales, qui sont au point mort depuis l’invasion américaine en 2003 de ce pays. Le président irakien, Fouad Massoum, a adressé dans ce sens une missive à son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, par le biais de son ambassadeur à Alger. L’ambassadeur irakien, Abdurrahmane Al-Husseini, a remis cette lettre au secrétaire général du ministère des Affaires étrangères le 19 octobre à Alger. Le président irakien est longuement revenu dans sa lettre sur les relations historiques entre les deux pays et a exprimé sa volonté d’aller de l’avant pour revenir au même niveau de coopération bilatérale entre les deux pays.
L’ambassadeur irakien a tenu à rassurer le SG du ministère des Affaires étrangères quant à l’engagement et à la détermination du gouvernement de son pays à repousser les attaques de Daech et à récupérer, sous peu, les territoires occupés par cette nébuleuse terroriste. D’ailleurs, la lettre du président irakien au président Bouteflika intervient dans un contexte sécuritaire marqué par un début de reprise en main de villes envahies par Daech par l’armée régulière. Une reprise graduelle et progressive qui prouve la volonté de l’Irak de revenir à une situation «normale».
Il est à souligner que des échanges et des rencontres ont été organisés dans le sillage des tractations en faveur de la réunion informelle des pays non Opep qui s’est tenue fin septembre à Alger. Il n’y a pas de grands dossiers qui lient les deux pays en dehors de la question du pétrole. Cela hormis la question non encore résolue des détenus algériens dans des prisons irakiennes. Les multiplications des rencontres via l’ambassade d’Irak à Alger augurent-elles une nouvelle ère dans les relations bilatérales entre ces deux pays ? On le saura bientôt.
Sonia Baker
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