FLN : le temps des applaudisseurs
Par Kamel Moulfi – Le roi est mort, vive le roi ! En occupant le «koursi», le «frère docteur Djamel Ould Abbès», appellation consacrée du nouveau secrétaire général du FLN, hérite des applaudisseurs de son prédécesseur. Ceux-là mêmes qui claquaient des mains pour Saïdani le font maintenant pour Ould Abbès. Leurs messages de soutien tombent sur le site électronique du FLN, au compte-gouttes, certes, pour le moment, et en plus, ils ne sont pas connus dans le paysage politique, ce sont plutôt des figurants. On dirait que la prudence est de mise comme si rien n’était encore joué.
On peut même penser que dans l’alliance présidentielle, aujourd’hui informelle, certains pourraient tabler sur la persistance de la crise, voire son enlisement, pour enlever au FLN sa position majoritaire à l’APN et l’affaiblir pour l’empêcher de jouer un rôle de premier plan dans l’élection présidentielle qui se profile déjà si on en croit les échos médiatiques. Pour le moment, le «frère docteur Djamel Ould Abbès» n’a pas encore réussi à sortir l’ex-parti unique de la tourmente. Il croit en avoir les moyens et ceux qui l’ont propulsé à ce poste en sont convaincus. Il n’a pas le style arrogant et provocateur d’Amar Saïdani, il est plus «coulant» et sans aucun doute moins direct que son prédécesseur, les frondeurs le connaissent bien et savent qu’ils devront changer de tactique s’ils ne l’ont pas encore fait.
Les «opposants» maintiennent toujours leur intention de reconquérir leur place privilégiée au sein de l’ex-parti unique. Ils peuvent espérer réussir et redonner vie à leurs ambitions dans un contexte politique marqué par des luttes au sommet du pouvoir qui imposent des recompositions à la veille des échéances électorales, législatives et locales, et à mi-chemin du mandat présidentiel. Tout ce beau monde s’agite dans une sphère d’où l’on ne voit pas que, dans le pays, les signes de dégradation de la situation dans plusieurs domaines qui touchent à la vie économique et sociale sont de plus en plus nombreux.
K. M.
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