FLN : Ould-Abbès va au charbon, les redresseurs n’en démordent pas

Djamel Ould-Abbès. New Press

Pas de répit pour le nouveau secrétaire général du FLN. Depuis son intronisation à la tête de l’ex-parti unique le 22 octobre dernier, Djamel Ould-Abbès passe d’un rendez-vous à l’autre, multiplie les rencontres avec des cadres et militants du parti, discute avec des ministres et effectue des sorties sur le terrain. La main toujours tendue aux différents groupes contestataires, Ould-Abbès se lance dans une véritable course contre la montre afin de remettre sur les rails un FLN laissé en lambeaux par son prédécesseur, le trublion Amar Saïdani. Adoptant un discours lisse et mesuré qui sied bien à un parti du pouvoir comme le FLN, Djamel Ould-Abbès s’applique à convaincre les mécontents du parti à rentrer dans les rangs, et rien ne semble pouvoir l’éloigner de cet objectif.

Après avoir tenu une réunion du bureau politique mercredi, le secrétaire général du FLN reçoit le lendemain, jeudi 27 octobre, dans son bureau le président de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Allioui, pour prendre connaissance de toutes les préoccupations des agriculteurs. La rencontre s’est déroulée en présence du ministre de l’Agriculture, Abdeslam Chelgham, qui est également président de la Commission des études et de la prospective du FLN, et des membres du bureau politique.

Djamel Ould-Abbès accueille le même jour une délégation du Parti communiste chinois (PCC). Le secrétaire général du FLN aspire à asseoir rapidement son pouvoir en se débarrassant du lourd héritage d’Amar Saïdani. Il contacte Abdelaziz Belkhadem à qui il demande d’aider le parti à retrouver sa stabilité. Le nouveau secrétaire général du FLN devra rencontrer Belkhadem dans les prochains jours malgré sa sortie médiatique sur le site en arabe du média américain CNN.

Djamel Ould-Abbès est ouvert à la discussion et dit œuvrer à unifier les rangs mais refuse que l’on remette en cause la légitimité des instances dirigeantes du parti, du bureau politique au Comité central, en passant par les mouhafadhate. Pour lui, l’urgence est de préparer le parti à la prochaine compétition électorale qui devra avoir lieu au printemps 2017. Autrement dit, dans moins de huit mois. Le temps donc presse et son message de «rassembleur» semble avoir été bien accueilli au sein de la base militante et par les frondeurs qui continuent, néanmoins, de maintenir la pression.

Demain samedi, un rassemblement est prévu à Tizi Ouzou. Il sera animé par Abderrahmane Belayat. Les frondeurs vont discuter de l’initiative lancée par Djamel Ould-Abbès mais aussi du passif du désormais ex-secrétaire général Amar Saïdani et des effets destructeurs des trois années qu’il a passées à la tête du parti. En maintenant cette action de protestation, les frondeurs veulent visiblement se positionner et, surtout, pousser le nouveau secrétaire général à aller vers l’assainissement des rangs du parti des «intrus».

Vont-ils réussir dans leur nouvelle démarche ? Pas sûr. Djamel Ould-Abbès assure que sa mission est plutôt de rassembler. Le nouveau premier responsable du FLN va-t-il réussir dans sa mission ? Réussira-t-il à réconcilier les différents «camps» ? Va-t-il pouvoir remettre l’ex-parti unique en marche pour affronter en rangs soudés les prochaines échéances électorales et soutenir activement le gouvernement face aux prévisibles mécontentements populaires que vont générer les mesures impopulaires contenues dans la loi de finances pour 2017 ?  

Hani Abdi

Comment (9)

    Riadh
    29 octobre 2016 - 23 h 19 min

    Avec un vieux croulant de 83
    Avec un vieux croulant de 83 ans, la relève au FLN est assurée. Que les jeunes s’y préparent, a condition d’être nés dans une région précise du pays comme le nouveau SG du FLN qui vient d’être…nommé par une pseudo élection alibi-spectacle. A cet âge, le scenario de feu Boualem Bessaieh risque de se reproduire très bientôt. Car être le SG du principal parti du pouvoir n’est pas une ballade de tout repos, ni une sinécure ni de la villégiature. Avis aux amateurs! Décidemment les ‘décideurs’ du système n’ont rien retenu de l’histoire, ni du printemps arabe qui risque de retourner chez nous plus tôt qu’on le craint. La crise politique, économique et sociale qui secoue actuellement notre pays inquiète tous les patriotes algériens, mais pas les tenants du pouvoir qui jouent a l’autruche.. Re avis aux amateurs: ne dit-on pas qu’il n’y a pire aveugle que celui qui refuse de voir? rappelez-vous ces lignes, mes frères et sœurs!

    Le Charbonnier
    29 octobre 2016 - 13 h 04 min

    Tiens, il ne va plus au
    Tiens, il ne va plus au pétrole ??? Nous avons régressé ! Nous sommes revenus au temps du Charbonnier de Bouamari ! Remarquez qu’ à la naissance du vrai FLN, il y avait beaucoup de charbonniers… Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir… Rassurez-vous, je rigole !

    un algerien
    29 octobre 2016 - 11 h 01 min

    il est grand temps d’en
    il est grand temps d’en finir avec ces vieux apparatchkics des Belkhadem Belayat et consorts qui n’ont plus rien a prouver sauf parasiter et creer la zizanie !! Après moi c le déluge !!!!!. Nul n’est indispensable !!!

    -Le ressentiment...
    28 octobre 2016 - 23 h 23 min

    Ould Abbas qui cherche á
    Ould Abbas qui cherche á faire revenir les contestataires sur leur décision,personnellement,je leur conseille de ne pas céder á ce personnage fourbe qui est le fils adptif du FLN depuis des lustres.Ce parti est un sac de poudre avec lequel le régime aveugle ceux qui veulent voir ce qui se trame dans le sérail. Ce parti qui vend des postes de « députation » qui défendront sa cause,car il leur permet de manger sans limite.Il rassemble tout les lapideurs,les pilleurs,les voleurs,les trafiquants en tous genres,en un mot tous les rapaces,les charognards pour ronger encore les os de l’Algérie,dont ils ont dévoré la chair.Ould Abbas lui même vit avec « l’oxigène » du régime.Alors! Il faut la suppression de ce parti et même celle de partis islamistes aussi source de problème.Il faut que le peuple le réclame dans la rue et le plus vite serait le mieux.

    Ain El Berda
    28 octobre 2016 - 19 h 18 min

    OULD JE SAIS QUI N AS RIEN
    OULD JE SAIS QUI N AS RIEN FAIT LORSQU IL ETAIT MINISTRE DE LA SANTE ..ALORS POURQUOI ATTENDRE DES CHOSES DE CE MONSIEUR..JE VOUS DIT ATTENDEZ RIEN WELOU WELOU…UN TAMBOUR CREUX… TOZZZZ A TOI ET AU FLN QUI DOIT ETRE MIS AU MUSEE COMME L A DIT SI BOUDIAF RABI YARHEMOU..SALAM

    New kid
    28 octobre 2016 - 16 h 52 min

    Le FLN a roulé sa bosse, et
    Le FLN a roulé sa bosse, et sur le bitume. Il est plus que grand temps d’en finir avec ce mouvement unique qui ne fait que dispenser rêves et cauchemars au peuple. L’illusion ne marche plus le peuple est éveillé.

    Anonymous
    28 octobre 2016 - 16 h 41 min

    une video circule
    une video circule actuellement sur une manif sur les champs elysées le 26oct ou réside la fille du premier ministre sellal,cette manif a ete organisée par rachid nekaz pour dénoncer le pillage du pays par le clan du pouvoir et leurs progénétures qui menent une vie de reve dans les plus beaux quartiers de paris

    New kid
    28 octobre 2016 - 16 h 31 min

    Le Fln est comme le dinar,
    Le Fln est comme le dinar, usé et abusé et a perdu de sa valeur.
    Le sieur Ould Abbes lui donne le dernier kiss of life pour le ressusciter !
    C’est devenu le parti du « trabendo ». Avec leur shkaras de « loot »sur le dos, le masque de zorro au pif, on les voit dams leurs limousines prendre la route du Club de Pins.
    Il ne mérite même pas d’aller au musée ! Car seuls les objets de valeur y accèdent ou y ont droit !

    MATAKOULCH El YAOURT
    28 octobre 2016 - 15 h 29 min

    Ils se valent tous …Au
    Ils se valent tous …Au diable !

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