Ouyahia : «L’Algérie a les moyens de faire face à la crise économique»
L’Algérie a les moyens de faire face à la crise économique actuelle liée à la chute des prix du pétrole, a affirmé samedi àTizi Ouzou le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND). Intervenant sur les ondes de la radio locale, Ahmed Ouyahia a souligné que «l’Algérie dispose de tous les atouts nécessaires et détient les cartes qui lui permettront de traverser cette crise qui va durer», rappelant pour exemple la dernière réunion des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) tenue en septembre dernier à Alger et qui a abouti à un accord sur un plafonnement de la production pétrolière (entre 32,5 millions et 33 millions barils/jour, ce qui a permis au prix du brut de remonter à 50 dollars.
Ouyahia, qui a observé que le prix du baril se stabiliserait au seuil des 50 ou au plus des 55 dollars, a expliqué que cette crise a été pour l’Algérie une occasion pour faire de la diversification de son économie une «réalité que nous commençons à entrevoir sur le terrain». «Toutefois, il est nécessaire de redonner sa valeur au travail pour construire le pays qui dispose de toutes les ressources pour y parvenir dont une ressource humaine formée et des potentialités dans plusieurs secteurs (industrie, agriculture, tourisme…)», a-t-il insisté. Ouyahia a relevé que les communes sont aussi appelées à s’invertir dans cette démarche en créant de la richesse. «Cette crise économique est une occasion pour redonner sa place à la finance locale pour assurer le développement local. Les communes ne doivent plus attendre les subventions de l’Etat mais générer leurs propres ressources pour que le soutien de l’Etat puisse aller vers celles (les communes) qui sont démunies», a-t-il opiné.
Abordant le projet de loi de finances 2017, il a rappelé que «l’Algérie n’a pas connu d’augmentation de sa fiscalité durant 14 années». Selon lui, une légère hausse de la fiscalité qui permettra à l’Algérie de maintenir sa politique sociale (gratuité de l’éducation et des soins, l’accès au logement…) est «préférable à un endettement extérieur et ses conséquences sur la souveraineté des décisions économiques nationales».
A une question sur l’annulation de la retraite anticipée, Ouyahia a souligné que «la Caisse de retraite (CNR) est actuellement en difficulté mais les cotisations à la Sécurité sociale permettent de prendre en charge les pensions des retraités». «La mesure de départ à la retraite anticipée répondait à une conjoncture spécifique marquée par la fermeture d’entreprises algériennes. Son annulation permettra de réduire la pression sur la Caisse nationale de retraite», a-t-il soutenu. A une question sur une éventuelle reconstitution d’une alliance présidentielle, Ouyahia a écarté une telle possibilité. «Je ne pense pas que nous allons y revenir mais on pourra travailler davantage avec les partis qui soutiennent le programme du président de la République», a-t-il rétorqué.
Ouyahia avait présidé dans la matinée une réunion à huis clos du conseil de wilaya de son parti, en perspective notamment des prochaines échéances électorales.
R. N.
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