Présidentielle américaine : Hillary Clinton rattrapée par l’affaire des emails
A moins de deux semaines de l’élection présidentielle, le FBI a décidé vendredi de rouvrir l’enquête sur la messagerie privée de la candidate démocrate à la Maison Blanche. Le dossier avait éclaté en mars 2015, avant d’être classé par le Bureau fédéral américain, en juillet 2016.
La nouvelle a déjà fait grand bruit. A moins de deux semaines de l’élection présidentielle, le directeur du FBI James Comey a écrit à des élus vendredi pour les informer que ses équipes allaient rouvrir le dossier précédemment classé de la messagerie privée d’Hillary Clinton. «Dans le cadre d’une affaire distincte, le FBI a pris connaissance de l’existence d’emails semblant pertinents pour l’enquête», écrit James Comey, dans cette lettre adressée aux présidents de plusieurs commissions parlementaires, dont le Renseignement et la Justice.
La lettre a été rendue publique par plusieurs élus républicains du Congrès. «Je vous écris pour vous informer que l’équipe enquêtrice m’en a informé hier, et que j’ai donné mon accord pour que le FBI prenne les mesures d’enquête appropriées afin de permettre aux enquêteurs d’examiner ces emails et de déterminer s’ils contiennent des informations classifiées, et pour déterminer leur importance dans notre enquête», poursuit James Comey.
Afin de déterminer s’ils contiennent des informations confidentielles, les enquêteurs du FBI vont donc procéder à de nouvelles investigations. Aucun autre détail, ni calendrier, n’a été communiqué par le patron de la police fédérale. Mais selon NBC, les nouveaux emails ont été découverts sur un «appareil» électronique, qui pourrait être un téléphone portable, un ordinateur ou une tablette, et non sur le serveur d’Hillary Clinton. De son côté, le New York Times cite une source policière, affirmant que ces appareils appartenaient à Huma Abedin, conseillère politique de la démocrate et son mari Anthony Weiner. Ce dernier est impliqué dans une affaire de «sexting, des messages à caractère sexuel.
L’annonce du FBI est intervenue alors qu’Hillary Clinton était en vol vers l’Iowa. Sans connexion internet dans l’avion, les journalistes n’ont pas pu interroger son entourage. Présente dans son avion, la célèbre photographe des célébrités Annie Leibovitz a dit n’avoir eu qu’»une minute» pour photographier la démocrate à cause d’une réunion impromptue. La candidate est ensuite descendue sur le tarmac tout sourire, saluant la presse de loin sans un mot. Son équipe de campagne s’est dite confiante que l’agence fédérale se prononcera à nouveau contre d’éventuelles poursuites.
R. I.