La dirigeante d’un parti politique israélien confirme la présence de soldats israéliens en Arabie Saoudite
La secrétaire générale du parti de la gauche sioniste israélienne Meretz, Zehava Gal-On, vient de révéler que les autorités saoudiennes ont mis à la disposition des militaires israéliens la base aérienne Saoud-Al-Fayçal. D’après la même source, 122 éléments israéliens et américains y travaillent à temps plein. Pour corroborer son information, le site Voice of Israel a donné leurs noms, leurs matricules, leurs grades et leurs fonctions. Un autre site israélien a également fait savoir, récemment, que les Saoudiens ont conclu avec leur allié américain un accord portant sur la mise en place dans l’enceinte de la même base aérienne des batteries de missiles destinées à faire face à une éventuelle attaque. Il s’agirait de batteries de missiles Patriot.
Les informations en notre possession mentionnent, en outre, que la base Saoud-Al-Fayçal sera occupée exclusivement par les militaires américains et israéliens et que les militaires saoudiens n’ont pas le droit d’y accéder. La raison ? Les Israéliens, particulièrement, redouteraient, «eu égard à la radicalisation de la société saoudienne», des risques d’attentats. Gal-On s’est dite «étonnée que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait pu admettre cet accord», car, selon elle, une coopération sécuritaire entre Israël et l’Arabie Saoudite pourrait s’avérer dangereuse pour les officier israéliens. «Nous avions suggéré d’installer ces systèmes dans l’île de Tiran, mais les autorités saoudiennes ont refusé d’en assumer la responsabilité. Raison pour laquelle la ville de Tabuk a été choisie», a-t-elle indiqué à la presse.
En acceptant d’accueillir des militaires israéliens et américains, les autorités saoudiennes foulent ainsi aux pieds la sacralité des Lieux Saints de l’islam qu’ils ont toujours prétendu servir et défendre. Ils démontrent qu’ils seraient prêts à vendre à bas prix leur peau au diable pour continuer à imposer leur loi d’un autre âge au monde arabe et se protéger de leur voisin iranien. Un voisin que Riyad craint plus que tout. Enlisée jusqu’au coup au Yémen, l’Arabie Saoudite ne s’est jamais sentie aussi menacée, dans un contexte aggravé par la chute vertigineuse des prix du pétrole qui fait même peser sur elle une sérieuse menace d’effondrement.
Khider Cherif
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