FLN : Ould-Abbès «arrache» l’appui des frondeurs
Le nouveau secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, a gagné la première bataille du long combat pour la remise sur rail du FLN. Tendant sa main aux frondeurs, dès le premier jour où il a pris ses fonctions en remplacement d’Amar Saïdani, Djamel Ould-Abbès, connu pour être très proche de l’entourage du président Bouteflika, arrache ainsi l’appui des opposants, unifiés derrière l’ex-coordinateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat. Lors de leur dernier regroupement le 29 octobre à Tizi Ouzou, les frondeurs ont clairement exprimé leur «soutien» et leur «appui» au nouveau secrétaire général qu’ils qualifient d’ «authentique militant» du parti «qui s’échine à concrétiser sur le terrain les recommandations du président du FLN, le frère moudjahid Abdelaziz Bouteflika».
Les frondeurs, mettent en avant les «engagements publics» de Djamel Ould-Abbès pour l’unification des rangs et assurent de leur pleine adhésion à cette démarche salutaire qui vise à traduire la volonté du président Bouteflika de rassembler la famille FLN en prévision des prochaines échéances électorales». Pour eux, la démission forcée d’Amar Saïdani est une «réponse claire» du président du parti Abdelaziz Bouteflika à leur requête du 10 août dernier et une reconnaissance de sa part à l’engagement «sincère» des cadres et des militants authentiques du parti à ses côtés.
Les frondeurs estiment que l’urgence aujourd’hui est de redresser la situation au niveau des structures locales complètement disloquées, afin de mieux aborder les prochaines élections législatives et locales. Le retour du parti à sa ligne «historique» et «originale» va également se traduire par un appui plus fort à la réalisation du programme du chef de l’Etat qui «poursuit les réformes à la recherche du progrès et d’un développement durable».
Les frondeurs déclarent ainsi leur «pleine reconnaissance au président Bouteflika qui a sauvé le parti d’une destruction certaine et d’une perte totale». Ils semblent, selon toute vraisemblance, rassurés par le message unificateur véhiculé par Ould-Abbès. Les frondeurs se détachent de la ligne «dure» qu’incarne l’ancien secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem. Dans un entretien à CNN, ce dernier avait appelé Ould-Abbès à faire le «ménage» en estimant qu’«on ne peut pas faire du neuf avec du vieux».
Sonia Baker
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