Même Obama aurait perdu l’élection
Par Rabah Toubal – Donald Trump a fini par coiffer Hillary Clinton au poteau lors de l’élection présidentielle américaine. En effet, même si Hillary Clinton avait eu la chance de ne pas être déclarée coupable dans l’affaire de sa boîte email, qu’elle a utilisée pendant plusieurs années lorsqu’elle était secrétaire d’Etat de Barack Obama, entre 2008 et 2012, à des fins officielles, il n’en demeure pas moins que ce que le FBI avait qualifié de «négligence» lui a fait perdre de précieux points vis-à-vis de son coriace adversaire. Donald Trump a eu l’intelligence de présenter la décision du FBI de ne pas entamer de poursuites contre Hillary Clinton comme le résultat d’un inacceptable compromis résultant de pressions qui auraient été exercées sur la justice américaine par le gouvernement démocrate de Barack Obama. Il a donc demandé aux Américains de sanctionner à la fois Hillary Clinton et le gouvernement Obama en votant massivement pour lui, «l’homme qui est contre l’establishment corrompu de Washington».
En tout état de cause, le retour en force de Donald Trump dans les sondages montrait déjà que ses concitoyens ne seraient pas encore prêts à subir deux chocs sociopolitiques successifs. Celui d’Obama, en 2008, renouvelé en 2012 et celui d’Hillary Clinton ; c’est-à-dire un homme de race noire et une femme à la présidence de la République fédérale.
Ainsi, même si Barack Obama lui-même, qui a mené une campagne active avec son épouse Michelle au profit de Clinton, avait constitutionnellement la possibilité de se présenter pour un troisième mandat, il n’aurait pas gagné l’élection d’aujourd’hui.
Après le choc du Brexit, le tsunami Trump pour l’Occident ?
R. B.
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