Argent sale et attaques contre les binationaux : Ouyahia fait machine arrière
Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, clarifie ses propos polémiques sur les binationaux et l’argent sale. En marge de son déplacement ce week-end dans les Hauts-Plateaux, le patron du RND a affirmé qu’il ne s’est «jamais attaqué» aux binationaux mais plutôt aux détenteurs de l’argent sale. «J’ai parlé de ceux qui ont un passeport vert et un autre rouge et qui installent des tentes ici et achètent ou construisent des châteaux de l’autre côté de la Méditerranée. Ces gens-là qui cherchent à allumer la mèche en Algérie pour partir, ensuite, vivre là-bas. Les propos visent ces gens-là et non pas les émigrés ou leurs enfants. Je parle et dénonce l’argent sale depuis maintenant six ans», a affirmé Ahmed Ouyahia, qui tente ainsi de mettre fin aux «tentatives de certaines personnes d’induire en erreur l’opinion publique». Ahmed Ouyahia a déjà eu à clarifier ses propos dans la presse en soulignant qu’il parlait des Algériens installés ici, qui disposent de passeports d’autres nationalités et qui s’enrichissent illicitement avant de transférer leur argent à l’étranger. Mais, apparemment, ses premières précisions n’avaient pas eu l’effet escompté. D’où donc ces nouvelles clarifications apportées ce week-end.
Le secréraire général du RND a été, faut-il le rappeler, vivement critiqué par notamment ses adversaires au sein du parti pour ses propos sur les binationaux. Il a été également «attaqué» par rapport à sa position sur le rapatriement des crânes de nos martyrs détenus au Musée de l’Homme à Paris. Ahmed Ouyahia, qui semble se lancer dans la précampagne pour les prochaines législatives, cherche visiblement à rectifier le tir au sujet de certaines questions sensibles qui ont donné lieu à de vives polémiques et donner plus de visibilité à la ligne politique de son parti.
Ahmed Ouyahia a affirmé, par ailleurs, que la confection des listes électorales pour les prochaines législatives se ferait au niveau des bureaux de wilayas. Il a souligné que tous les cadres militants, qu’ils soient ministres ou directeurs, peuvent se présenter à ces élections, pourvu que leurs dossiers soient acceptés par les instances locales. En revanche, le directeur de cabinet de Bouteflika ne compte pas se présenter à ces élections, a-t-il assuré.
Sonia Baker
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