Le FFS n’a pas réussi à réunir son conseil national : les prémices d’une crise ?
Prévue le week-end dernier, la session ordinaire du conseil national du FFS n’a pas eu lieu pour des raisons qui demeurent inconnues et inexpliquées. Le secrétariat national à la communication de ce parti est resté muet sur ce retournement de dernière minute, alors que le parti devait trancher définitivement la question de sa participation aux prochaines élections législatives.
Si la tendance générale est vers la participation à ces élections, «la décision revient au conseil national, souverain», nous avait assuré une source interne au parti. Il était aussi question, d’après nos sources, de procéder à cette occasion à l’installation d’un nouveau premier secrétaire, en remplacement d’Abdelmalek Bouchafa. Selon des sources concordantes, des divergences importantes auraient empêché la tenue de cette session à la dernière minute. Des pressions auraient été exercées sur les deux principales fédérations du parti (Tizi Ouzou et Béjaïa) pour leur enjoindre de demander le renvoi de cette réunion capitale à une date ultérieure. Les mêmes sources précisent que des membres influents du parti auraient agi en amont pour empêcher la validation de quelques mesures de sanction qui pesaient sur certains militants accusés d’indiscipline. Car, le règlement intérieur du parti exige l’approbation des deux tiers du conseil national.
Pour rappel, deux élus importants du parti sont accusés de «dérives organiques graves» qui les exposent à des sanctions qui peuvent aller à l’exclusion du parti. Il y a eu, d’abord, l’affaire du déplacement d’un sénateur du parti, Moussa Tamadartaza, en septembre dernier, en compagnie d’une délégation conduite par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour remettre une lettre du président Bouteflika à son homologue français. Il est reproché au sénateur de ne pas en avoir informé la direction de son parti. Le même reproche a été fait au député de Béjaïa Rachid Chabati, qui, lui, a fait partie de la délégation parlementaire qui a effectué une visite au siège de l’Otan, sans en aviser, lui non plus, la direction du FFS. Cette dernière avait demandé, par écrit, des explications aux deux parlementaires.
R. Mahmoudi
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