Al-Jazeera ressort la marionnette Souaïdia de la poubelle et ressuscite le «qui tue qui»
La chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, que l’on croyait «rangée», refait des siennes. A l’agonie et partout indésirable, surtout depuis que l’opinion publique a fini par comprendre son rôle dans la déstabilisation des Etats de la région et le sale jeu de ces propagandistes de l’islamisme déguisés en «réfugiés politiques», ce porte-voix du terrorisme n’a rien trouvé de mieux à faire pour doper son audimat en constante chute libre que de rouvrir la plaie encore douloureuse de la décennie noire et de ressusciter le «qui tue qui». Une thèse éculée et disqualifiée depuis des lustres par les faits. Pour y parvenir, cette télévision, financée à coup de millions de dollars par l’émir du Qatar et qui n’a jamais caché sa haine viscérale pour tous les Etats progressistes du monde arabe, a bien évidemment battu le rappel de ses troupes habituelles. Tout le monde l’aura deviné, sa «marionnette» favorite a pour nom Habib Souaïdi, officier félon et signataire de La sale guerre, un livre écrit et publié par François Gèze. C’est lors de son émission intitulée «Hors sujet» – qui porte bien son nom –, diffusée le 20 novembre dernier, que le bras médiatique du Qatar a ouvert à l’arme lourde les hostilités contre l’Algérie.
Pour éviter d’attirer la suspicion, les machiavéliques concepteurs de l’émission ont trouvé le prétexte fallacieux de la sortie de la traduction en arabe de La sale guerre, quinze ans plus tard, pour faire à nouveau le procès de l’Algérie et traîner dans la boue l’armée algérienne. Ainsi qu’il fallait s’y attendre – le scénario est réglé comme du papier à musique depuis longtemps –, ce sont les services secrets algériens qui ont le plus été visés par les attaques. Comme ce n’est pas l’argent qui manque à Al-Jazeera, celle-ci, dirigée par un Algérien, a mis les moyens pour convaincre tous les anciens ennemis en col blanc de l’Algérie de venir partager leurs insanités.
Comme par hasard, les interventions à charge sont infiniment plus nombreuses que les témoignages à décharge. Et dire que cette télévision a souvent été présentée par les Occidentaux aux journalistes arabes comme un modèle de professionnalisme à suivre. Outre bien évidemment Habib Souaïdia qui a vendu son âme aux services secrets français en contrepartie d’une carte de résidence, le journaliste qui émarge au boulevard Mortier, Jean-Baptiste Rivoire, et François Gèze ont distillé leur venin et semé la confusion, rabâchant le même discours tel un disque rayé depuis les années 1990.
Il est sans doute utile de signaler que la sinistre initiative d’Al-Jazeera n’est pas un fait isolé. Bizarrement et pratiquement au même moment, l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris, que dirige actuellement l’ancien ministre français Jack Lang – lequel est connu pour être l’homme lige du Maroc – a décidé d’exposer au grand public la version arabe de l’ouvrage truffé de mensonges de Habib Souaïdia comme s’il s’agissait d’une œuvre majeure de la littérature maghrébine ou algérienne. Assurément, rien n’est fortuit. En politique, le hasard n’existe pas. Cette séquence rappelle simplement que l’Algérie est toujours attendue au tournant. Cela, à la limite, tout le monde le sait déjà.
Ce qui fait le plus de peine, c’est de savoir que l’IMA est financé en partie par l’Etat algérien. C’est à croire que les autorités algériennes sont devenues avec le temps… masochistes.
Khider Cherif
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