Le FFS se «soulève» contre l’arbitraire et le harcèlement judiciaire
Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmalek Bouchafa, s’est élevé énergiquement contre les intimidations, le harcèlement judiciaire et la répression qui s’abattent sur les militants de sa formation. Dans un meeting à El-Atteur, dans la wilaya de Aïn Defla, Abdelmalek Bouchafa, a vivement dénoncé la «violence» qui frappe les élus du FFS au niveau des assemblées communales, à l’instar de Lakhdaria.
Le premier secrétaire du FFS juge le comportement des «commis» de l’Etat, en premier lieu le wali, inacceptable. Abdelmalek Bouchafa a évoqué dans ce sillage les «militants emprisonnés» à Ghardaïa depuis des mois qui «étaient au premier rang de ceux qui appelaient à l’instauration de la paix, de la fraternité et de la stabilité dans la Vallée du M’zab ». Le premier secrétaire du FFS, accompagné d’un membre de l’instance présidentielle, Ali Laskri en l’occurrence, a beaucoup insisté sur les «dépassements» et les «atteintes aux droits de l’Homme» à Ghardaïa et dans d’autres régions du pays.
Il a, par ailleurs, évoqué le «passage en force» de la loi de finances pour 2017 au sein de l’Assemblée populaire nationale, malgré le «rejet populaire» dont elle fait l’objet. Qualifiant encore une fois d’antisocial et antinational ce projet de loi, Abdelmalek Bouchafa parle ainsi de la dictature de la «majorité parlementaire ». L’orateur a jugé inadmissible ce «passage en force» d’une loi de finances qui n’est pas l’émanation de l’écrasante majorité de la composante de la société.
«L’instauration de la dictature de la majorité comme réalité de la pratique politique va à contrecourant des espérances des Algériens», a-t-il soutenu, affirmant que ceux qui ont conçu et voté ce texte œuvrent à «priver le citoyen lambda d’une vie décente». Le premier secrétaire a dénoncé dans ce contexte les dérives du gouvernement qui fait supporter le fardeau de la crise au citoyen, préservant ainsi les intérêts des «oligarques» qui contrôlent et profitent de la «richesse du peuple et de la nation ». «Au lieu de récupérer et rapatrier les milliards de dollars transférés illicitement à l’étranger par de gros bonnets sous diverses formes, le gouvernement puise dans les poches des citoyens pour faire face à ses difficultés financières», a regretté Bouchafa, qui considère les nouvelles orientations et mesures du gouvernement comme une vaine tentative du régime de justifier la crise multidimensionnelle.
Le premier secrétaire du FFS est revenu lors de ce meeting sur la démarche du plus vieux parti de l’opposition visant à reconstruire le consensus national afin de faire face à la crise qui secoue le pays. Abdelmalek Bouchafa estime que la concrétisation de cet objectif est à «même d’assurer la stabilité du pays». Il a affirmé que «la sortie de la crise multiforme dans laquelle se débat le pays ne peut avoir lieu sans la réalisation d’un consensus national en tous points de vue». Cette préoccupation «ne doit pas être celle du FFS uniquement mais doit concerner toutes les forces vives du pays». Il a, dans ce contexte, souligné que son parti ne ménagera aucun effort dans son travail de sensibilisation sur l’importance de l’adhésion à la démarche relative au consensus national, relevant l’importance de la mobilisation des citoyens autour de cet objectif aux «retombées positives certaines».
Le premier secrétaire du FFS rappelle que son parti plaide pour un changement «pacifique» et «loin de toute forme de violence, quelle qu’elle soit».
Hani Abdi
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