Ouragan ou tempête dans un verre d’eau ?
Par Rabah Toubal – Après avoir remporté brillamment l’élection présidentielle, qui a eu lieu au début de ce mois, contre Hillary Clinton, la candidate du parti démocrate que les sondages, qui se sont une fois de plus lourdement trompés, donnaient largement gagnante, le président élu Donald Trump confirme, à travers les décisions prises et les déclarations faites aux médias, qu’il tient à respecter la plupart de ses engagements, sur les plans interne et externe.
Autant le président Barack Obama était audacieux et percutant sur les questions économiques et sociales internes, autant il était prudent et timoré à la paralysie sur le plan externe, surtout en ce qui concerne une éventuelle implication militaire directe de son pays dans un des nombreux conflits qui sont apparus ici et là, à travers le monde, depuis le début du XXIe siècle notamment. Grâce à un recours massif aux avions sans pilote, les fameux drones, il a ainsi réussi le difficile, voire l’impossible pari d’éviter aux Etats-Unis d’Amérique une implication directe dans l’un des conflits armés apparus après son arrivée au pouvoir en 2008.
En dénonçant le maigre bilan de Barack Obama et de ses secrétaires d’Etat, à qui il a notamment reproché d’avoir commis plusieurs erreurs qui ont permis à la Russie de Vladimir Poutine et son excellent ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, de marquer de précieux points positifs auprès de la communauté internationale, globalement déçue par les positions carentielles ou contradictoires de Barack Obama concernant la l’Ukraine, la Syrie, la Libye, le Yémen, la Palestine, la Turquie et le «printemps arabe» notamment.
Donald Trump, qui craint plutôt l’expansionnisme économique chinois, n’a pas caché sa volonté de renforcer les relations de son pays avec la Russie, notamment en matière de lutte contre le terrorisme islamiste et ceux qui le soutiennent diplomatiquement ou militairement, à l’instar de certains pays du Golfe, donnant ainsi un répit inespéré aux dictateurs des quatre coins du monde qu’Obama avait critiqué et menacé ouvertement dans différents discours, afin de mieux les soumettre aux volontés et aux intérêts de son pays.
En tout état de cause, c’est certainement la puissance de «l’effet Trump», véritable ouragan économique et social ou tempête dans un verre d’eau, qui déterminera le succès ou l’échec des différents et multiples changements qu’il a promis à ses électeurs pour rendre à l’Amérique sa notoriété et sa place primordiale d’antan dans un monde en pleine crise existentielle.
R. T.
Comment (10)
Les commentaires sont fermés.