Le FFS tiendra son conseil national les 9 et 10 décembre
Le Front des forces socialistes (FFS) a fixé la date de la tenue de la session ordinaire de son conseil qui se tiendra, comme annoncé aujourd’hui, les vendredi et samedi 9 et 10 décembre. A L’ordre du jour de ce conseil, il y a l’analyse de la situation politique. Mais pas seulement. La lancinante question de la participation du parti aux prochaines élections législatives sera tranchée lors de cette session qui devait se tenir il y a une dizaine de jours. Il faut dire que la participation ne fait pas l’unanimité. «Cette question a suscité un débat au sein du parti. La tendance générale est vers la participation à ces élections. Mais la décision revient au conseil national», nous a assuré une source interne au parti. Si l’ont tient compte de son discours et de sa démarche pour la reconstruction d’un consensus national, on constatera aisément que le FFS n’est pas dans une position qui pourrait le conduire à boycotter les prochaines échéances électorales. Au contraire. Tout plaide pour sa participation aux législatives comme la majeure partie des formations de l’opposition entrera dans la prochaine compétition électorale.
Si Jil Jadid a appelé au boycott de ces élections, d’autres formations comme le RCD, le MSP, El-Islah et Ennahda ont plutôt annoncé leur participation. Le FFS, qui a déjà pris part au scrutin de 2012 au nom de la préservation de la stabilité du pays, ne semble pas changer de vision ni de politique. Sa participation est presque «naturelle» à ces élections. La session ordinaire du conseil national du FFS va également se pencher sur la situation organique du parti, sur des cas disciplinaires et sur un fort probable changement du secrétariat national.
Dans un précédent article, nous avions fait état d’une possible mise à l’écart de l’actuel premier secrétaire, Abdelmalek Bouchafa, désigné il y a six mois. Un tel changement serait justifié par la nécessité de donner un nouveau souffle au FFS pour mieux aborder les prochaines élections primordiales pour l’avenir du parti. Les «écarts» disciplinaires enregistrés ces derniers temps créent des tensions et un climat délétère au sein du parti. Il s’agit notamment de l’affaire du déplacement du sénateur Moussa Tamadartaza, en septembre dernier, en compagnie d’une délégation conduite par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour remettre une lettre du président Bouteflika à son homologue français. La traduction de ce sénateur aux compétences connues et reconnues semble avoir déplu à beaucoup de militants.
C’est le même cas pour le député de Béjaïa Rachid Chabati, qui est, lui aussi, sous la menace d’une sanction pour avoir fait partie de la délégation parlementaire qui a effectué une visite au siège de l’Otan, sans en aviser, lui aussi, la direction du FFS. Cette session va se tenir dans un contexte peu ordinaire.
Sonia Baker
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