Le militant juif antisioniste Gilad Atzmon : «Ce sont les arbres plantés par les colons qui ont provoqué l’incendie»
Par-delà la symbolique empreinte de morale qu’ont pu inspirer les incendies gigantesques qui ont embrasé la Palestine occupée, l’explication rationnelle du phénomène nous vient de Gilad Atzmon, l’artiste israélien antisioniste exilé à Londres. «Ce sont les pins introduits et plantés depuis les années 1930 par le Fonds national juif sur les terres palestiniennes qui brûlent aujourd’hui», déclare le célèbre jazzman, qui déplore l’intrusion de ces arbres «aussi étrangers à la Palestine que le sont les Israéliens au Moyen-Orient». Retour de boomerang ou retour de flammes sur le marquage sioniste d’un sol colonisé. Nous nous intéressions dans un précédent article aux interprétations métaphoriques du désastre écologique qui frappe l’Etat sioniste, confronté à des incendies particulièrement dévastateurs ces derniers jours. Constatant une convergence humaine des juifs d’Israël, des Arabes et des Palestiniens, nombreux à lire dans les braises des messages mystiques de la malédiction selon les réactions qui circulent sur la Toile.
Avec pour seul éclairage pragmatique sur l’origine des incendies, la conjoncture climatique associant la sécheresse et les vents forts, la presse internationale n’a pas su répondre aux interrogations bien légitimes des lecteurs surpris pas la propagation spectaculaire des foyers d’incendie. Une faille que les autorités sionistes ont tenté d’exploiter en accusant «des mains criminelles palestiniennes». Ecran de fumée politicien pour cacher une réalité que le gouvernement israélien et ses experts ne peuvent pas ignorer quand un «simple» musicien apporte une réponse claire s’adossant à des faits historiques relatant la genèse du grand bûcher sioniste.
Gilad Atzmon avait déjà rappelé la campagne de boisement colonialiste des sionistes lorsqu’une série d’incendies ont détruit «la Petite Suisse israélienne» du mont Carmel en 2010. Comme nous le dénoncions dans notre précédent article, le militant juif antisioniste a déploré les opérations de remodelage de l’écosystème millénaire de la Palestine où des centaines de milliers d’oliviers ont été déracinés pour se voir remplacer par près de deux millions de pins dans une perspective fantasmatique d’«européanisation de la Terre promise» née dans l’esprit tordu des sionistes.
Des colonisateurs qui ont, dans leur délirant marquage du territoire, préparé une bombe à retardement. Les spécialistes en sylviculture savent ce que représente comme danger une telle densité de résineux en cette région du monde, dans un contexte de réchauffement climatique et de déficit de pluies. A l’heure des COP21 ou 22, le sionisme mérite encore une fois de comparaître devant le tribunal de l’humanité. Pour génocide contre le peuple opprimé de la Palestine et pour ses crimes contre l’environnement.
Akli Tira
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