Déroute de Daech en Syrie, panique à Paris : Hollande vole au secours de ses terroristes
Alors que l’armée syrienne poursuit sa reconquête de la partie est d’Alep et libère les civils qui étaient soumis au régime de la terreur imposé par le Front Al-Nosra et d’autres groupes terroristes, il ne reste pratiquement plus que François Hollande et son ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, pour continuer à entretenir la confusion sur la situation dans ce pays, et particulièrement à Alep, à l’aide de la fiction d’une opposition modérée qui serait concernée par les combats qui se déroulent dans cette ville. Le ministre des Affaires étrangères et du Développement international vient d’annoncer qu’il demande que «le Conseil de sécurité des Nations unies se réunisse immédiatement afin d’examiner la situation de cette ville martyre et les moyens d’apporter secours à sa population». Il utilise le prétexte de catastrophe humanitaire à Alep pour dire qu’il y a «urgence à mettre en œuvre une cessation des hostilités et à permettre un accès sans entrave de l’aide humanitaire». On apprend également que Jean-Marc Ayrault doit recevoir, aujourd’hui au Quai d’Orsay, le «président des conseils locaux d’Alep, Brita Hagi Hasan».
En fait, encore une fois, la France vole au secours des terroristes en Syrie. Cela se comprend, le gouvernement français et les médias qui le suivent ont été parmi les plus fervents partisans de la guerre menée contre la Syrie par des groupes terroristes alimentés par des mercenaires venus de France et d’autres pays européens. Ils ont soutenu une «opposition modérée» qui a servi de paravent à des groupes criminels et se sont obstinés à vouloir affaiblir le pouvoir de Bachar Al-Assad qui combat le terrorisme.
L’affaire cocasse des fuites concernant les préparatifs de frappes contre la Syrie, en 2013, montre jusqu’où Hollande était prêt à aller si le réalisme n’avait pas dissuadé le grand chef américain de ne pas se lancer dans cette aventure. Depuis, la réalité du terrain des opérations est mieux connue, ce qui a amené la classe politique française presque dans son ensemble à admettre que l’«opposition modérée» était totalement négligeable en effectifs et en armement dans le conflit par rapport au poids des groupes terroristes. Mais Hollande et son ministre des Affaires étrangères ne veulent pas le reconnaître. Au contraire, ils persistent à vouloir desserrer l’étau sur les assassins d’Al-Nosra et de Daech et empêcher une victoire finale contre cette vermine.
Pensent-ils qu’en plaidant pour les groupes terroristes, ils épargneraient à la France d’être leur cible ? Ou alors la démarche de Paris vise-t-elle, comme l’affirme l’ambassadeur russe auprès de l’ONU, Vitali Tchourkine, à «détourner l’attention sur ce qui se passe dans la ville irakienne de Mossoul» où la situation est «beaucoup plus dramatique qu’à Alep-Est» ?
Dans tous les cas, les informations qui circulent à propos de l’éventualité que les criminels de Daech utilisent des drones lors d’attentats en France, selon un communiqué de la police française, prouvent que la complaisance à l’égard des terroristes ne sert à rien. Des dizaines d’attentats en Europe sont sur le point d’être préparés, a averti également l’Union européenne (UE). Daech prouve chaque jour que ses capacités de nuisance restent fortes. Il a revendiqué l’attaque au couteau menée lundi sur le campus de l’université de l’Etat de l’Ohio qui a fait 11 blessés. Grâce au réseau internet, les chefs de Daech peuvent poursuivre leur travail de diffusion de leur idéologie et donner les ordres à leurs agents dormants et solitaires, tout en les formant à l’usage de n’importe quel objet qui pourrait servir d’arme meurtrière. Personne en France ne l’ignore.
Houari Achouri
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