Le premier secrétaire du FFS : «Le pouvoir impose ses choix à la société»
Lors d’un meeting animé ce samedi à Constantine, le premier secrétaire du FFS, Abdelmalek Bouchafa, a déclaré que l’Algérie se trouvait aujourd’hui «dans une situation très difficile qui exige de nous un sursaut pour relever les défis, parce que nous sommes conscients de la lourde responsabilité historique qui pèse sur nous». Dans son analyse de la situation politique, à la lumière des derniers événements, l’orateur dira : «Il est clair que le pouvoir en place ne veut pas de changement. Mais, malgré tout, il emploie toujours la logique de la force pour imposer ses choix à la société». Et d’enchaîner : «Les discours populistes et autoritaristes, la politique de fuite en avant, le bricolage et les campagnes de diversion et de désinformation systématiques visant à détourner l’opinion publique des priorités qui doivent faire l’objet d’un consensus entre différents acteurs politiques, économiques et sociaux, demeurent l’unique méthode empruntée par ce pouvoir dans la gestion des affaires de l’Etat».
Pour le responsable du FFS, la répression des syndicats autonomes et de travailleurs la semaine écoulée, «illustre cette obstination du pouvoir et son refus de toute forme de dialogue et des voix discordantes». Il ajoutera qu’«en tant que parti démocratique et jaloux de l’avenir de l’Algérie, nous ne pouvons pas nous taire devant cette situation et devant tant de violations qui portent atteinte à nos citoyens et menacent l’avenir de notre pays». Abdelmalek Bouchafa avertit que la poursuite de cette politique «ne peut qu’aggraver une situation déjà assez complexe».
Le premier secrétaire du FFS est revenu sur les circonstances dans lesquelles a été soumise au vote la loi de finances 2017, qu’il qualifie d’«antisociale» et d’«antinationale». «Cette loi, dira-t-il, placera l’Algérie dans la voie du néolibéralisme sauvage et menace le caractère social de l’Etat que nous considérons, au FFS, comme une ligne rouge». Même constat accablant sur la loi sur la retraite qui, selon lui, a été adoptée sans associer les partenaires sociaux et politique dans son élaboration. «Tout cela, dénonce-t-il, montre la vraie nature de ce régime qui ne croit ni à la démocratie, ni à la transparence, ni au contrôle rigoureux».
Pour le premier secrétaire du FFS, la crise est d’abord d’ordre politique et moral, et seule la reconstruction d’un consensus national est susceptible d’assurer la stabilité du pays. «La crise ne peut être résolue en faisant peur au peuple par les manœuvres étrangères ou internes, parce que c’est un peuple conscient et il en a donné la preuve à travers l’histoire», a conclu Abdelmake Bouchafa
R. Mahmoudi
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