Le candidat à la présidentielle française Arnaud Montebourg visite sa famille à Oran
Le candidat à la primaire socialiste française, Arnaud Montebourg, entame une visite personnelle de trois jours en Algérie, ce samedi. L’ancien ministre affirme vouloir «faire le lien entre les deux rives de la Méditerranée» et se rapprocher ainsi des Français d’origine algérienne qui forment la première communauté étrangère en France. Selon le quotidien Le Monde, Arnaud Montebourg se rendra d’abord à Oran où il visitera l’usine de montage d’une marque de voiture française, puis aura des discussions avec plusieurs interlocuteurs politiques et économiques à Alger. Toujours selon Le Monde, Arnaud Montebourg devrait se rendre dans sa famille à Hachem, un village à l’est d’Oran. «C’est là qu’habitaient ses grands-parents maternels avant de rejoindre la France dans l’entre-deux-guerres puis de revenir en Algérie à la fin des années 1930», rappelle le quotidien français qui souligne que «son grand-père a combattu pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale, puis dans les rangs du Front de libération nationale au moment de la guerre d’Algérie».
Le candidat à la primaire socialiste mise énormément sur l’électorat algérien en France. Près de cinq millions d’Algériens et de Franco-Algériens sont établis dans ce pays. Dans un entretien à la chaîne de télévision BRTV, l’ex-ministre de l’Economie s’était dit fier de ses origines algériennes. «J’ai deux France en moi, les deux rives de la Méditerranée», avait-il affirmé, en évoquant sa mère. «Ma mère est franco-algérienne, j’ai hérité de cette histoire et j’en suis très fier», avait soutenu l’ancien ministre sous François Hollande. «Il ne s’agit pas d’en faire un argument, il ne s’agit pas non plus de ne pas en concevoir la juste fierté», avait fait remarquer Arnaud Montebourg pour qui «cela fait, d’ailleurs, partie de l’histoire de la décolonisation».
Le député français avait estimé que les relations algéro-françaises «doivent s’engager sur le chemin d’une alliance puissante et durable», tout en rappelant qu’«un pont humain» existait entre l’Algérie et la France. «Ce sont les deux plus grands pays des deux rives et leur histoire commune leur permet d’imaginer un avenir commun très fort», avait-il soutenu, ajoutant qu’il voyait cet avenir commun «comme une relation puissante, pas seulement affective, mais aussi très politique».
«Nous avons beaucoup de choses à faire ensemble», avait encore déclaré Arnaud Montebourg qui dit avoir «toujours défendu l’idée que les Français devaient investir en Algérie et que les Algériens devaient investir en France». «C’est très important, parce que cet échange permet d’imaginer la solidité et l’imbrication de nos intérêts pour l’avenir», avait-il relevé, tout en insistant sur la nécessité de «construire des relations bilatérales fortes avec un grand pays comme l’Algérie». «Cela s’impose», avait conclu Arnaud Montebourg.
Karim Bouali
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