Le RCD met en garde contre la fraude électorale
Le secrétariat national du RCD met en garde contre toute tentative de fraude. Dans un communiqué sanctionnant la réunion de son secrétariat national, ce parti de l’opposition qui a décidé de participer aux prochaines élections législatives, dit être convaincu que «seules des consultations populaires libres peuvent amorcer le dénouement de la crise de légitimité et de crédibilité qui plombe le pays». «Les velléités de constituer des réservoirs de voix, en utilisant des listes transmises par l’armée et les services de sécurité, dans différentes régions du pays sont avérées. Elles serviront à gratifier des acteurs politiques adoubés par des chapelles. Cette démarche est aux antipodes de l’urgence d’un redressement national qui passe par un nouveau départ», a soutenu le RCD qui parle de l’échec d’une gouvernance sans ambition pour le pays.
Très critique sur la situation économique du pays, le RCD considère que «les orientations de la loi de finances 2017 qui fondent la recherche de l’équilibre budgétaire sur des charges supplémentaires pour les salariés, les petits entrepreneurs et commerçants, des coupes sombres dans l’investissement et les équipements et le maintien intact d’une jungle de dérogations fiscales et du train de vie de l’Etat, sont la marque d’une politique qui sanctionne les couches précaires et approfondit le divorce entre l’Etat et les citoyens».
Le RCD dénonce «les mesures unilatérales prises sur le dossier des retraites du régime général. «L’amendement de dernière minute apporté pour le maintien temporaire du droit au départ à la retraite après 32 années de service sans condition d’âge démontre qu’un tel dossier doit être traité dans sa globalité et avec tous les partenaires économiques et sociaux représentatifs, à commencer par ceux qui contestent ce fait du prince», a relevé ce parti qui appuie «les résolutions de l’intersyndicale qui consistent à prendre acte de cette mesure temporaire avant d’envisager de relancer le mouvement de protestation».
Le RCD est revenu sur la situation des détenus de la vallée du M’zab. Il estime que «la neutralisation des acteurs politiques, connus et reconnus par les populations, par le moyen d’accusations infondées, ne pouvait qu’ouvrir la voie aux manipulations et aux dérives». Ce parti interpelle une fois de plus l’autorité en charge de ce dossier pour décréter des mesures d’apaisement en faveur des détenus politiques et d’amorcer un dialogue pour la recherche de solutions durables au drame vécu par la région.
Par ailleurs, à l’occasion du 68e anniversaire de la Journée internationale des droits de l’Homme, le RCD dresse un constat peu reluisant sur les libertés. «Le pays cumule, encore, entraves à la liberté d’organisation et de manifestations, répression, parodies de procès judicaires, atteintes aux droits sociaux et discriminations», a-t-il noté, tout en concluant que «le traitement infligé aux migrants africains n’est digne ni des principes universels des droits de la personne humaine ni de notre histoire».
Sur un autre volet, le secrétariat national du RCD a retenu les dates du 30 juin et 1er juillet 2017 pour son congrès ordinaire comme proposition à soumettre au prochain conseil national.
Sonia Baker
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