Washington offre le F-35 à Israël pour préserver sa suprématie
Israël prendra livraison lundi de ses premiers avions de chasse furtifs américains F-35, salués comme des «bijoux technologiques». L’arrivée des deux premiers exemplaires du F-35 construit par le groupe américain Lockheed-Martin est destinée à permettre à Israël de préserver son avantage militaire au Moyen-Orient.
Le programme F-35, lancé au début des années 1990, est le plus cher de l’histoire militaire. Différents pays ont passé commande. Mais Israël, qui touche plus de trois milliards de dollars (2,8 milliards d’euros) d’aide militaire américaine par an, sera le premier pays, en dehors des Etats-Unis, à opérer un escadron entièrement constitué de F-35. L’Etat hébreu a commandé un total de 50 avions furtifs. Les premiers F-35 israéliens, rebaptisés «Adir» («puissant» en hébreu), devraient être opérationnels dans l’année suivant leur livraison.
Israël reçoit la version A du F-35, à décollage et atterrissage classiques. L’avion «a été conçu pour faire face aux systèmes les plus évolués actuellement déployés au Moyen-Orient», a déclaré à la presse française Steve Over, de Lockheed-Martin. Il peut transporter tout un éventail d’armement et voler à la vitesse supersonique de mach 1,6 (environ 1 900 kilomètres par heure). Il est censé être six fois plus efficace que les appareils actuels en combat aérien et en surveillance, et huit fois plus efficace en attaque au sol. Le casque du pilote coûte à lui seul environ 380 000 euros.
La société israélienne Elbit Systems a participé à sa fabrication et le groupe public Israel Military Industries produit certaines parties de l’avion. Les avions remplaceront initialement des F-16 israéliens vieillissants. L’Etat hébreu présente ces F-35 comme une réponse à la «menace» que constitue selon lui l’Iran. Les F-35 sont réputés capables de passer inaperçus des missiles S-300 livrés à Téhéran par la Russie. Israël achète ses 33 premiers jets à un prix moyen d’environ 110 millions de dollars.
R. I.
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