France Inter au sujet du «remède» contre le diabète : «C’est le signe de l’incurie de l’Algérie officielle»
La radio française France Inter s’est intéressée au scandale du complément alimentaire supposé guérir le diabète qui a fait polémique en Algérie. «C’est surtout le signe de l’incurie de l’Algérie officielle», a commenté le chroniqueur de cette radio, qui s’est demandé comment un ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf en l’occurrence, et une chaîne de télévision privée «qui s’emballe» – Echorouk TV – se sont laissé berner par un «charlatan». France Inter dit ne pas comprendre pourquoi un membre du gouvernement a fait la promotion de cette «recette miracle», en en vantant les mérites et en allant jusqu’à affirmer que des milliers de malades auraient abandonné l’insuline et les comprimés depuis qu’ils ont découvert cette «panacée» inventée par un citoyen qui a usurpé la fonction de médecin, avant d’avouer qu’il n’a jamais terminé ses études.
C’est le ministère du Commerce qui a décidé d’interdire la commercialisation de ce produit, rappelle cette radio, qui a profité de l’occasion que lui a fourni cette affaire scabreuse pour tirer à boulets rouges sur le «régime d’Alger» qui «construit pour plusieurs milliards d’euros une immense mosquée dans la banlieue» de la capitale. La radio française s’est attardée sur le cas d’un vieil homme atteint de diabète qui a été transféré à l’hôpital après avoir abandonné son traitement, en pointant du doigt la responsabilité d’Abdelmalek Boudiaf. «Leur ministre s’est tellement avancé que cela en devient gênant, voire ridicule, d’autant que le nom de cette poudre de perlimpinpin, « La grâce de Dieu », aurait dû leur mettre la puce à l’oreille à ces bureaucrates», ironise le chroniqueur de la radio, en faisant suivre son commentaire d’un rire sardonique.
En définitive, «cette affaire a mis tout le monde en colère», souligne le journaliste, qui s’interroge, incrédule, sur le fait que le ministre de la Santé se soit ainsi «ridiculisé impunément en accréditant un docteur Diafoirus (*) et en mettant en danger ses propres concitoyens». «A-t-il démissionné, ce Abdelmalek Boudiaf ? Non. S’est-il au moins excusé ? Non plus, voyons ! C’est l’Algérie !», a conclu le chroniqueur de France Inter sur un ton méprisant.
Karim B.
(*) Nom du médecin pédant décrit par Molière dans Le malade imaginaire
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