L’Institut du monde arabe version Jack Lang pleure la défaite des terroristes à Alep
L’ancien ministre français de la Culture et actuel directeur de l’Institut du monde arabe (IMA), Jack Lang, continue de détourner de sa vocation culturelle cette institution. Depuis quelques semaines, il l’a carrément transformée en officine-annexe du Quai d’Orsay, après l’avoir dédiée au service quasi-exclusif du Makhzen.
Pas plus loin que ce samedi, Jack Lang a autorisé, pour ne pas dire encouragé, un rassemblement des fonctionnaires de l’IMA en «solidarité avec Alep» et au cours duquel des slogans hostiles à Bachar Al-Assad et à Poutine ont été scandés. Cette manifestation vient dans le prolongement des centaines de rassemblements en faveur des «rebelles» syriens organisés par la France à travers son territoire. L’IMA est allé même jusqu’à publier sur son blog une lettre ouverte intitulée «Sauver Alep» adressée au chef de l’Etat français. En agissant de la sorte, cette institution financée en euros par l’argent des contribuables algériens confirme à tous ceux qui en doutaient encore son alignement total sur la ligne diplomatique de la France.
Les initiateurs de cette longue missive, signée par Jack Lang lui-même, tressent bien évidemment des lauriers à la France pour sa position vis-à-vis de la crise syrienne, traitent Bachar Al Assad et Vladimir Poutine de tous les noms d’oiseaux et appellent globalement le président François Hollande à faire encore quelque chose pour sauver les habitants d’Alep d’une mort certaine. Ne comprenant pas que le plan de déstabilisation de la Syrie concocté dans les laboratoires de l’Occident et de leurs sous-traitants moyen-orientaux a échoué et que l’armée syrienne est sur le point de gagner la guerre, les auteurs de cette lettre, à laquelle le quotidien Libération a fait beaucoup de publicité, demandent, par ailleurs, à la France de saisir «en urgence» le Conseil de sécurité de l’ONU et la Cour pénale internationale pour juger Al-Assad.
Faisant preuve d’un déconcertant déni de réalité, Jack Lang et ses amis «artistes» demandent en outre «l’ouverture de la frontière turque et la création d’une large zone d’exclusion aérienne partout où les civils sont en péril doivent être mises à l’ordre du jour dans les discussions avec Ankara». «Il faut imposer, sans condition, la levée de tous les sièges et la liberté de circulation pour les convois humanitaires, requises dans les résolutions de l’ONU, et organiser, sans délai, des largages de vivres et de médicaments sur les quartiers affamés. Il convient, enfin, d’associer aux consultations le Haut Comité des négociations représentant l’opposition au régime, sans laquelle le peuple syrien n’aurait pas voix au chapitre», ajoutent-ils. Il ne manquerait plus qu’ils demandent à l’armée syrienne qui combat depuis 2011 la vermine de Daech et d’Al-Qaïda créée dans les laboratoires de la CIA et de la DGSE de s’avouer vaincue et de déposer les armes. Lamentable.
Prenant certainement encore les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages, Jack Lang et tous les agents du Quai d’Orsay qui tirent les ficelles de l’IMA soutiennent encore que seuls les «rebelles peuvent regagner le terrain conquis par Daech et ensemencer les terres brûlées par les Al-Assad». «Et qui d’autre que leurs enfants sauraient dans un futur proche construire une Syrie libre et pacifique ?», s’interrogent-ils, feignant d’oublier (c’est fait sciemment) que les rebelles dont ils parlent se recrutent essentiellement dans les rangs de Daech et d’Al-Qaïda. Pathétique. Jusqu’à quand l’Etat algérien va-t-il continuer à financer une telle supercherie… avec l’argent de son peuple ?
Khider Cherif
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