Le déficit se creuse et les réserves de change se rétrécissent
La situation économique se dégrade de plus en plus. Le déficit commercial a atteint 17,2 milliards de dollars en novembre, contre 15,39 milliards de dollars à la même période de 2015. Cela représente une hausse du déficit de 11,76%, selon les données chiffrées du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Ce déficit est la double conséquence de l’effondrement des exportations faites essentiellement d’hydrocarbures et du maintien à un niveau toujours élevé des importations.
En effet, les exportations ont reculé de 20% pour se stabiliser à 25,58 milliards de dollars durant les onze premiers mois de 2016 contre 32,06 milliards de dollars sur la même période de 2015. Les importations, en revanche, n’ont baissé que de 9,85%. Elles se sont également réduites mais à un moindre rythme par rapport aux exportations en s’établissant à 42,78 milliards de dollars contre 47,45 milliards de dollars durant la même période de l’année écoulée. Ainsi, les exportations n’ont pu couvrir que 60% des importations durant les 11 mois de l’année qui s’achève.
Durant la même période de 2015, les exportations ont couvert les importations contre 68% à la même période de l’année écoulée. Les exportations des hydrocarbures, qui ont représenté 93,97% du total des exportations, ont été évaluées à 24,03 milliards de dollars contre 30,3 milliards de dollars à la même période de 2015, en baisse de 20,66%. Les exportations hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 1,12 milliard de dollars contre 1,42 milliard de dollars, des biens alimentaires avec 281 millions de dollars contre 220 millions de dollars, des produits bruts avec 75 millions de dollars contre 97 millions de dollars, des biens d’équipements industriels avec 48 millions de dollars contre 18 millions de dollars et des biens de consommation non alimentaires avec 15 millions de dollars contre 11 millions de dollars à la même période de l’année dernière.
La diversification économique n’est pas pour demain. Les cinq premiers clients de l’Algérie, au cours des onze premiers mois 2016, ont été l’Italie avec 4,41 milliards de dollars, suivie de l’Espagne avec 3,24 milliards de dollars, de la France avec 2,95 milliards, des Etats-Unis avec 2,79 milliards de dollars et du Canada avec 1,25 milliard de dollars. La Chine, quant à elle, est le premier fournisseur de l’Algérie, avec 7,7 milliards, suivie de la France avec 4,37 milliards, de l’Italie avec 4,26 milliards, de l’Espagne avec 3,29 milliards et de l’Allemagne avec 2,7 milliards de dollars. Les réserves de change se situent, quant à elles, à un peu plus de 100 milliards de dollars, alors qu’elles étaient à 121 milliards de dollars à fin septembre dernier.
Sonia Baker
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