Moscou : «Un acte visant à saper les relations russo-turques»

L'ambassadeur russe a été assassiné dans une galerie d'art à Ankara. D. R.

L’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie, Andreï Karlov, avait pour objectif de «mettre à mal les relations russo-turques et empêcher la lutte contre le terrorisme», selon les déclarations officielles russes rendues publiques au lendemain de l’attentat. Le meurtre du diplomate russe visait à «saper la normalisation des relations russo-turques et empêcher la lutte contre le terrorisme en Syrie», a affirmé le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, précisant cependant que «les moyens pour l’atteindre sont mauvais, ‘‘impossible d’y parvenir’’». Le meurtre d’Andrei Karlov, 62 ans, est «un terrible drame», a fait remarquer M. Lavrov, ajoutant qu’il était crucial de comprendre qui était derrière le crime.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a, de son côté, confirmé qu’il s’agissait d’une provocation. «Sur fond d’une telle provocation, la seule chose raisonnable que notre pays et la Turquie peuvent faire est de devenir plus proches et s’unir pour agir d’une manière efficace contre ceux qui sont derrière la provocation», a-t-il indiqué. Confirmant les propos du chef de la diplomatie russe, le porte-parole du Kremlin a lui aussi estimé que la démarche visait à mettre à mal les relations entre les deux pays. «Cela profite à ceux qui cherchent à enfoncer un coin entre Moscou et Ankara et empêcher la normalisation des relations entre la Russie et la Turquie sur le plan bilatéral ainsi qu’en ce qui regarde le règlement du conflit en Syrie», a poursuivi M. Peskov.

L’attaque meurtrière contre l’ambassadeur russe s’est produite dans une galerie d’art moderne à Ankara lors de l’inauguration de l’exposition-photos «Russie vue par les Turcs». Juste après l’attentat, le président russe Vladimir Poutine a tenu une réunion au Kremlin où il a notamment dénoncé cet «acte de provocation visant à saper les bonnes relations entre la Turque et la Russie, ainsi que le règlement de la crise en Syrie». «Il faut renforcer la lutte contre le terrorisme en réaction à cet assassinat odieux», avait-il souligné.

Des enquêteurs russes sont attendus mardi en Turquie pour enquêter sur l’assassinat de l’ambassadeur de Russie. «Le groupe opérera en Turquie dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de l’ambassadeur de Russie, Andreï Karlov, conformément à l’accord trouvé entre les présidents russe et turc lors de leur conversation téléphonique», lundi soir, a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il s’agit d’un groupe de dix-huit enquêteurs, agents des services secrets et diplomates russes.

Commentaires

    SGA
    21 décembre 2016 - 22 h 15 min

    L’assassin de l’Ambassadeur

    L’assassin de l’Ambassadeur russe à Ankara était affilié à l’organisation terroriste Daech

    L’assassin de l’ambassadeur de la fédération de Russie en Turquie, était un membre de l’organisation terroriste de Jabhet Al-Sham (le Front du Levant) et avait fait partie d’une cellule policière spécialisée dans l’infiltration de combattants étrangers en Syrie entre les années 2014 et 2015. Ces opérations entraient dans le cadre des efforts de guerre hybride de l’Otan en vue de propager le chaos en Syrie et y faciliter un changement de regime.

    L’ambassadeur Andrey Karlev à été très lâchement assassiné lors d’un vernissage à Ankara par Mevlut Mert Altintas, un policier anti-émeute stagiaire de 22 ans, partisan de l’organisation terroriste Daech. Ce dernier aurait suivi un cours specialisé financé par un organisme US dans la théorie du Califat Islamique et comprenait la langue arabe.

    Altintas était en relation avec 14 autres policiers, tous âgés de moins de 25 ans et dont certains sont de très fervents supporters du Salafisme saoudien. Neuf de ces policiers servaient jusqu’à hier dans des unités de protection rapprochée.

    Kiev et Ryad ont eu toutes les peines du monde à cacher leur joie en apprenant l’assassinat du plénipotentiaire russe à Ankara.

    À Moscou, Vladimir V. Poutine s’entretenait avec Serguei Lavrov, le brillant Chef de la diplomatie russe, quant un officier supérieur se présenta à lui, presque en courant, en lui tendant un pli confidentiel. En apprenant la nouvelle de l’assassinat, Poutine brisa son bureau en insultant Obama et fit voler en éclat une baie vitrée interieure, faisant accourir les gardes. Il s’enferma dans son bureau pour plus d’une demi-heure, refusant tout contact avec le monde extérieur. En y sortant, il ordonna l’envoi de deux avions d’enquêteurs militaires à Ankara et la mobilisation de 95 avions de combat destinés à raser Al-Riqqa, la capitale autoproclamée de Daech, de la surface du globe.

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