Vers une nouvelle gouvernance
Par R. Mahmoudi – Les faux pas successifs que commet le gouvernement depuis quelques semaines – dont le dernier en date est le revirement du ministère de l’Education au sujet des vacances scolaires –, sont-ils des signes avant-coureurs d’un remaniement imminent ou le reflet d’une incurie autrement plus profonde et consubstantielle au système politique ? Ou les deux à la fois ?
On a cru, un moment, que le limogeage aussi inédit que retentissant de quatre walis pour des bavures certifiées, mais parfois moins répréhensibles que celles dont se sont rendu coupables certains ministres, était un signal, une sorte d’avant-première d’un grand nettoyage dont on attendait qu’il emportât tous ceux qui ont failli dans leurs missions ou se sont fourvoyés dans des actes ou des propos inappropriés. On pensait que cela aurait pu, au moins, stopper ce processus d’auto-dévalorisation qui a fini par ternir l’image de ce gouvernement aux yeux de l’opinion publique, nationale et internationale. Il n’en fut rien.
Cela dit, cet immobilisme trouverait son explication dans ce qui va découler des prochaines échéances électorales. On croit savoir que, dans les centres de décision, l’on préférerait supporter encore quelques mois – et continuer à gérer l’amateurisme politique de l’actuel Exécutif –, pour tenter de constituer un gouvernement de coalition qui ait plus d’ancrage politique et qui puisse, surtout, dégager un nouveau partenaire islamiste. Le parti d’Amar Ghoul n’ayant plus apparemment les faveurs des décideurs.
La course aux alliances dans les partis islamistes comme le FJD d’Abdallah Djaballab et Nahda, et l’enthousiasme qui gagne depuis quelque temps des partis habituellement sceptiques, comme le FFS ou le RCD, augurent d’un nouveau départ et d’une nouvelle gouvernance.
R. M.
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