Commémoration de la mort d’Aït Ahmed : Ould-Abbès quitte précipitamment le meeting du FFS
Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould-Abbès, a quitté précipitamment la salle Atlas où il assistait au meeting commémoratif du décès de Hocine Aït Ahmed il y a un an. Le SG du FLN n’a visiblement pas apprécié le discours du premier secrétaire du FFS, Abdelmalek Bouchafa, lequel ne s’est pas limité à rendre hommage au défunt Aït Ahmed mais a réitéré les positions du parti sur plusieurs dossiers et sujets d’actualité nationale.
Des positions très critiques envers le gouvernement, notamment en ce qui concerne les décisions économiques contenues dans la loi de finances et les atteintes multiples aux droits de l’Homme et à la libre activité politique.
La charge a été tellement «intenable» pour le premier responsable de l’ex-parti unique qu’il a dû quitter la salle en plein discours du premier secrétaire du FFS. Sa sortie n’est pas passée inaperçue puisqu’elle a suscité une «énergique» réaction des participants à ce meeting, essentiellement des militants du FFS. «Assa azeka, FFS yella yella (aujourd’hui et demain, le FFS sera toujours là» ou encore «Si L’hocine mazalna mouaridhine (Si L’hocine, nous sommes toujours des opposants» sont quelques slogans scandés par les participants au moment où le SG du FLN se dirigeait vers la porte de sortie.
Le meeting s’est poursuivi dans le calme. Le premier secrétaire est revenu sur les sujets d’actualité en insistant sur la nécessité d’aller vers la reconstruction du consensus national afin de pouvoir faire face efficacement à la crise multidimensionnelle qui secoue l’Algérie. Abdelmalek Bouchafa a souligné que le consensus est impératif pour la construction démocratique, un projet, rappelle-t-il, cher au FFS.
Le premier secrétaire a également affirmé que le FFS reste attaché à ses idéaux et à ses principes fondateurs. Il précise que ce plus vieux parti de l’opposition «milite toujours pour l’avènement de la deuxième République, basée sur la légitimité populaire, la démocratie, la justice sociale, les droits de l’Homme, l’Etat de droit et des libertés». Faisant allusion à la crise qui secoue le parti, Bouchafa a affirmé que le FFS dérange par ses positions constantes et inébranlables. Il a conclu en assurant que le parti de Hocine Aït Ahmed «se porte toujours bien».
Hani Abdi
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